
Cinéma : adieu pollution, bonjour ennui(s)
Pics de pollution la semaine dernière à Paris. Cela donne envie de se replonger dans des films comme Home, Le Syndrome du Titanic ou, rayon fiction, Soleil vert, Wonderful days… Allez, pour une fois, changeons. Et portons nos regards vers des mondes non pollués.
Toute cette pollution que nous produisons, toute cette nature que nous menaçons… Imaginez qu’elle se révolte. Qu’elle nous montre une bonne fois pour toutes comment il faut la respecter… Le cinéma y a pensé. Souvenez-vous du Jour d’après (Roland Emmerich, 2003) ou de La Prophétie des grenouilles (Jacques-Rémy Girerd, 2004). Avez-vous envie de vous trouver submergés par des vagues immenses ? D’être condamnés à brûler des livres dans une bibliothèque pour survivre, ou à naviguer sur un océan infini, avec pour bateau votre maison ? Envie de la vivre, la révolte de la nature ?
Un peu trop extrême. Imaginons qu’elle domine, et que nous nous adaptions à elle. Mauvaise pioche encore ! Demandez à Hayao Miyazaki ce qu’il en pense : dans Nausicaa de la Vallée du vent (1984), la grande forêt a tout recouvert… Jusqu’à rendre son air irrespirable. Elle est habitée par des ômus, insectes gigantesques qui sont ses gardiens, et qu’il convient de ne pas mettre en colère… Le monde est devenu trop petit pour tous les peuples qui y habitent…qui ont envie de lui faire la guerre, à cette forêt…
Non, trop dur encore. Imaginons juste un monde sans pollution. Il existe. Regardez Le Lorax: fleurs en plastique, gazon synthétique partout… Plus guère de soucis à se faire quant à la nature. Mais justement, ça manque…. Et Ted, un jeune garçon, ne sait plus où respirer une fleur… Il voudrait tant en dénicher une pour séduire celle qu’il aime…
Non, allez, juste un monde comme le nôtre où l’équilibre soit respecté. Avec des hommes irréprochables sur ce point. The bothersome man, film norvégien réalisé en 2006 par Jens Lien -titré Norway of life en français- peint un tel univers. C’est la mort. Personne ne gêne plus rien. Plus d’odeurs à respirer, plus de sensations actives… Et pourtant, de jolies rues fleuries et proprettes dans lesquelles peuvent évoluer les défunts…
Ne rêvez pas. Respectez la nature tant que vous pouvez. Aidez-vous vous-mêmes. Sur ce point, le cinéma -de fiction du moins -a hélas peu de solutions à proposer pour un monde parfait.
Visuel : affiche du film Nausicaa © D.R.
Visuel: la ville dans Le Lorax © Universal Pictures International France