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La sélection cinéma du 12 février

La sélection cinéma du 12 février

12 February 2014 | PAR Geoffrey Nabavian

De quoi gâter vos enfants, cette semaine ! Et faire des rencontres pleines d’émotion, pour vous ! Comme chaque mercredi, la rédaction de Toute la culture vous accompagne.

D’abord, forcément, vous vous offrirez le meilleur avec Ida, nouveau film du réalisateur de My summer of love et de La Femme du 5ème, Pawel Pawlikowski. Retour en Pologne et dans la mémoire de son pays natal pour le cinéaste, qui propose le portrait, en noir et blanc, d’une orpheline sur le point de devenir sœur au couvent, qui retrouve sa tante et découvre ses véritables origines, qui ont à voir avec le chaos et l’horreur de la Seconde Guerre mondiale… La Shoah, le christiannisme, le communisme, le jazz, la révolution sexuelle : autant de thèmes qui composent au final un film lyrique.

[Ida, de Pawel Pawlikowski, avec Agata Kulesza, Agata Trzebuchowska. Drame polonais, 1h19, distr. Memento films.] [rating=5]

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L’émotion saura vous étreindre et… Ah malheur ! c’est avec vos enfants que vous deviez aller au cinéma. Pas de problème : vous irez voir M. Peabody et Sherman, les voyages dans le temps, nouveau film d’animation en images de synthèse –le vingt-et-unième- des studios Dreamworks. Les aventures d’un garçon et d’un chien, à travers toutes les époques. Déjà-vu ? Que nenni : c’est le chien, véritable génie de la science, qui mène le jeu. Et le film est adapté d’un dessin animé des années 60. Du bonheur pour vos enfants comme pour vous.

[M. Peabody et Sherman, les voyages dans le temps, un film des studios Dreamworks réalisé par Rob Minkoff, avec les voix françaises de Guillaume Gallienne, Jules Timmerman, Garance Pauwels. Film d’animation américain, 1h24.] [rating=5]

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Oh non ! vos enfants vous diront qu’ils sont lassés de Dreamworks. Mais vous aurez ce qu’il faut pour eux : Tante Hilda !, nouveau film d’animation, dessinée, cette fois-ci, du studio Folimage. Un studio bien de chez nous. Vous le connaissez, allons : La Prophétie des grenouilles, Mia et le Migou, Une vie de chat. Que du bon. Une catastrophe écologique, due à une nouvelle céréale cultivée, est à l’horizon. Qui l’empêchera ? Tante Hilda, une écolo convaincue dotée de la voix de Sabine Azéma. Rien que pour la qualité du graphisme, vous irez, en famille, vous divertir et penser à votre planète.

[Tante Hilda !, un film du studio Folimage réalisé par Jacques-Rémy Girerd et Benoît Chieux, avec les voix de Sabine Azéma, Josiane Balasko, François Morel, Bruno Lochet. Film d’animation français, 1h30.]

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En fait, ce sont vos enfants plus grands qui vous demanderont conseil, sur quoi aller voir au cinéma. Bien sûr, vous pourrez dire à votre fille d’aller voir La Belle et la Bête, pour s’identifier à Léa Seydoux, prise au cœur d’un tourbillon d’effets spéciaux et courtisée par le plus fantastique d’entre eux, Vincent Cassel (grimé en bête) ;

[La Belle et la Bête, un film de Christophe Gans, avec Léa Seydoux, Vincent Cassel, André Dussollier, Eduardo Noriega, Audrey Lamy. Film d’aventure français, 1h52.]

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Ou à votre fils d’aller saluer la réunion du grand trio comique des Inconnus dans Les Trois Frères, le retour, suite donnée, dix-huit ans après, à leur premier film, dont on ne sait si elle retrouve la verve de leur humour et leur mordant d’antan ;

[Les Trois Frères, le retour, un film réalisé et interprété par Didier Bourdon, Bernard Campan et Pascal Légitimus, Daniel Russo, Biyouna, Christian Hecq. Comédie française, 1h46.]

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Mais si vous voulez faire vraiment original, vous conseillerez à vos enfants d’aller voir Les Grandes Ondes (à l’Ouest), nouveau film du suisse Lionel Baier. Valérie Donzelli en journaliste féministe, et le grand Michel Vuillermoz en reporter de guerre, en route vers le Portugal, et vers la Révolution des Œillets, dans un combi VW… Humour, burlesque, et personnages attachants, le style de Lionel Baier est à découvrir.

[Les Grandes Ondes (à l’Ouest), un film de Lionel Baier, avec Valérie Donzelli, Michel Vuillermoz, Patrick Lapp, Francisco Belard. Comédie franco-suisse, 1h24.]

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Vos enfants satisfaits, vous voudrez… retourner au cinéma ! Et avoir à nouveau de l’émotion intense sous les yeux. Abus de faiblesse, nouveau film de Catherine Breillat, sera pour vous. Récit d’un fait véridique, il met en scène Isabelle Huppert, en cinéaste devenue hémiplégique, confrontée à un escroc qui va lui donner de l’amour et la voler, joué par… le rappeur Kool Shen, l’un des deux membres de Suprême NTM. De l’inédit, et sans doute du frisson.

[Abus de faiblesse, un film de Catherine Breillat, avec Isabelle Huppert et Kool Shen (Bruno Lopes). Drame français, 1h44.]

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Vous en voudrez encore… Vous serez alors digne de consommer la curiosité de la semaine, L’Eclat du jour, second film du couple Tizza Covi et Rainer Frimmel, très remarqués en 2010 pour La Pivellina. La confrontation de deux artistes, un comédien de théâtre reconnu et un ancien artiste de cirque. Regard naturaliste et réflexion fine.

[L’Eclat du jour, un film de Tizza Covi et Rainer Frimmel, avec Philipp Hochmair, Walter Saabel, Vitali Leonti. Drame autrichien, 1h31.]

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Et allez, ne vous privez pas ! Encore une curiosité pour vous ! pas des moindres ! Vous irez à la rencontre, si vous ne le connaissez pas encore, du continent Shellac  ! Des producteurs à l’affût de bizarreries. Cette semaine : Le Quepa sur La Vilni ! Un titre impossible (en fait, c’est « Panique sur la ville ») ; une durée impossible (38 minutes ! c’est un court-métrage) ; un scénario impossible (un ancien facteur à vélo qui emmène les jeunes d’un village sur une colline, pour participer à une inauguration) ; une distribution impossible (Bernard Ménez en ancien facteur, le champion cycliste Bernard Hinault dans son propre rôle, et deux maires, joués par le danseur Romeu Runa et… le chanteur Christophe !)… Et pourtant, du charme en perspective. Regardez la bande-annonce.

[La Quepa sur la Vilni !, un court-métrage de Yann Le Quellec, avec Bernard Ménez, Christophe, Bernard Hinault, Maxime Dambrin, Damien Jouillerot, Romeu Runa, Pauline Bayle. Comédie française, 38 min. .]

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Ouf ! vous aurez passé une belle semaine. Allez, histoire de souffler, deux reprises, deux classiques.
La Propriété, c’est plus le vol, une comédie italienne de 1973 avec Ugo Tognazzi et Daria Nicolodi, réalisée par Elio Petri (Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon, La Classe ouvrière va au paradis), avec une musique d’Ennio Morricone. L’histoire d’un employé allergique à l’argent qui se met à subtiliser les biens de ses clients…

Et Blue Velvet, réalisé en 1987 par David Lynch. Un casting sublime –Kyle MacLachlan, Isabella Rossellini, Dennis Hopper, Laura Dern…- pour une histoire de violence émergeant dans une ville tranquille, et confrontant quelques êtres particulièrement normaux aux pires côtés de l’humanité… Voilà qui devrait vous effrayer. Sauf que de cette façon, vous ne finirez pas votre semaine de manière tranquille, et devrez embrayer directement vers sept nouveaux jours de folie. On vous donne à retordre tant de fil…

Visuels:

Tante Hilda ! , 2013 © SND

Ida, 2013 © Memento Films Distribution

M. Peabody et Sherman, 2013 © Mars Distribution

Les Grandes Ondes (à l’Ouest), 2013 © Ritaproductions

Abus de faiblesse, 2013 © Flach Film Production

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Geoffrey Nabavian
Parallèlement à ses études littéraires : prépa Lettres (hypokhâgne et khâgne) / Master 2 de Littératures françaises à Paris IV-Sorbonne, avec Mention Bien, Geoffrey Nabavian a suivi des formations dans la culture et l’art. Quatre ans de formation de comédien (Conservatoires, Cours Florent, stages avec Célie Pauthe, François Verret, Stanislas Nordey, Sandrine Lanno) ; stage avec Geneviève Dichamp et le Théâtre A. Dumas de Saint-Germain (rédacteur, aide programmation et relations extérieures) ; stage avec la compagnie théâtrale Ultima Chamada (Paris) : assistant mise en scène (Pour un oui ou pour un non, création 2013), chargé de communication et de production internationale. Il a rédigé deux mémoires, l'un sur la violence des spectacles à succès lors des Festivals d'Avignon 2010 à 2012, l'autre sur les adaptations anti-cinématographiques de textes littéraires français tournées par Danièle Huillet et Jean-Marie Straub. Il écrit désormais comme journaliste sur le théâtre contemporain et le cinéma, avec un goût pour faire découvrir des artistes moins connus du grand public. A ce titre, il couvre les festivals de Cannes, d'Avignon, et aussi l'Etrange Festival, les Francophonies en Limousin, l'Arras Film Festival. CONTACT : [email protected] / https://twitter.com/geoffreynabavia

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