
Interview Botibol: “Pop, Iceberg et Voyage”
Born from a Shore, le nouvel album de Botibol aka Vincent Bestaven, est une bouffée d’air frais au sein du paysage pop-folk français. Bande originale d’un voyage imaginaire dans le Grand Ouest américain, Botibol explique ses intentions d’escapades musicales.
Quelles sont les caractéristiques de ce nouvel album Born From a Shore?
Les inspirations majeures sont la pop et la folk américaine. Après, il y a un rapprochement direct qui peut se faire avec la “indie music” américaine à l’image d’un Sufjan Stevens ou d’un Fleet Foxes. Ce n’est pas un album qui raconte une histoire, ce n’est pas un concept album. Ce sont plutôt des lieux, des impressions.
En quoi la composition en anglais apporte-elle une dimension autre à la folk ?
La langue c’est comme un instrument à part entière. C’est très naturel, comme jouer de la guitare. Je n’ai pas appris à faire sonner la pop ou la folk autrement qu’en français pour l’instant. En anglais c’est très mélodique, très naturel. Il y a une forme de facilité aussi peut-être. Et puis peut-être que maintenant, peu importe la langue, la musique arrive à toucher les gens. En tous cas, pour la musique à laquelle je me suis attaqué pour l’instant, ça coulait de source.
A l’image d’un Bon Iver ou d’un Piers Faccini, le thème de la nature est-il essentiel pour produire de la folk?
Je ne suis pas issu des villes, même si j’y vis maintenant, et je pense que c’est plus un langage que j’utilise pour faire passer autre chose. Après il y a quelques figures récurrentes de la nature, mais c’est plus une question de langage, je parle de ce que je connais. Ensuite il n’y a pas de trempe écologique ! (Sourires)
La pochette évoque pourtant la nature ?
J’avais donné le titre de l’album Born from a Shore au graphiste Havec et effectivement je lui ai parlé de nature. Je lui ai parlé de la mer et des rivages. On retrouve une certaine diversité de l’album dans la pochette. Les thèmes et les couleurs évoquent à la fois un paysage représentant une forme de réalité et une réalité complètement fantasmée, tirée de son contexte avec des couleurs totalement improbables et des formes géométriques bizarres. Havec a tout dessiné au feutre, sans retouches, apportant à la pochette une certaine forme de pureté, qui j’espère se retrouve dans l’album.
Finalement, Botibol en trois mots ?
Pop, Iceberg (ndlr. Le collectif artistique Bordelais dont il fait partie) et Voyage.
Botibol sera en concert le 3 décembre au Bar en Trans de Rennes. Un nouvel EP est prévu pour avril 2012.
Visuels: (c) Ephelide et Moriane Morellec.
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One thought on “Interview Botibol: “Pop, Iceberg et Voyage””
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Aucun express
Un très bel artiste pour une musique aérienne http://aucunexpress.blog4ever.com/blog/lire-article-512431-2732422-les_bonnes_intentions_de_botibol.html