Wolverine relance le phénomène
Il y a trois ans de cela, la trilogie X-men se concluait sur un épisode en demi-teinte. Les effets spéciaux et l’action étaient là, mais le film se révélait en dessous des espérances. La faute est quasiment réparée avec ce nouvel épisode revenant sur le passé du mutant Wolverine, incarné depuis 2000 par Hugh Jackman. Réalisé par Gavin Hood (Mon nom est Tsotsi, Détention secrète), X-men origins : Wolverine est un agréable divertissement qui relègue, malheureusement, l’histoire au second plan.
Fin du XIXe siècle. Le jeune James Howlett découvre, suite à la mort de son père, qu’il a des griffes aiguisées. Également doté du pouvoir d’autorégéneration, il ne peut pas vieillir. Traversant les années , il participe donc en tant que soldat aux différents conflits du XXe siècle. Lors de la guerre du Vietnam, il est recruté, avec Victor Creed, par le colonel William Stryker pour participer à un projet spécial avec d’autres mutants. Ne partageant pas les mêmes valeurs que ses patrons, James se retire suite à une mission en Afrique. Mais, six ans plus tard, son passé le rattrape. Les événements qui suivent le mèneront à devenir le Logan/Wolverine que nous le connaissons.

Le film remplit donc son contrat… en partie. Il y a de l’action, du divertissement, des effets spéciaux de qualité… Le rythme est intense, sans temps morts. Le tout est soutenu par des acteurs au meilleur de leur forme. Hugh Jackman est à l’aise avec un personnage qui n’est plus le héros bête et méchant qu’il était devenu lors du troisième opus de la saga X-men. Le mutant est, ici, torturé par ses émotions. Liev Schreiber (déjà vu dans la trilogie Scream) excelle quant à lui dans le rôle du salaud sans pitié, Victor Creed, plus connu sous le nom de Dents de Sabre. Le film réunit aussi quelques seconds rôles remarquables. Mais malheureusement ces personnages disparaissent aussi vite qu’ils sont apparus…
A vouloir en faire trop, le film se perd. Plusieurs autres éléments participent au bâclage en bonne et due forme de l’histoire. Wolverine ne respecte pas toujours les épisodes déjà sortis sur écrans ; les incohérences en lien avec le futur qui a été décrit dans X-men sont nombreuses. On se demande en effet à la fin de la séance comment Dents de Sabre peut-il ne pas reconnaître Wolverine lors de leur première rencontre dans X-men, alors que les deux personnages se côtoient régulièrement dans le scénario de X-Men origins ? Autre exemple d’incohérence spécifique cette fois à cet épisode : Gambit, mutant capable de transformer n’importe quel objet en explosif, apparaît souvent de nulle part pour sauver la mise.
Sans retrouver la maîtrise de Bryan Singer, réalisateur des deux premiers épisodes, Gavin Hood réussit tout de même à surpasser X-Men L’affrontement final et relever ainsi le niveau de la franchise. Les fans du comics crieront sûrement à la violation de l’œuvre originale mais le spectacle est au rendez-vous.
Eric Provot
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