
Streaming gagnant- Conférence du Mama’s festival (épisode 1)
Cette fois c’est sûr, l’industrie du disque se sent suffisamment forte pour annoncer sa renaissance.
On se lève tous pour le streaming. Voilà qui n’était pas arrivé depuis 20 ans, une croissance de 6% de l’industrie musicale soutenue par les revenus issus du numérique et par le streaming en passe de recréer les conditions d’une économie viable pour les majors internationales. Le streaming, en effet, représente déjà les deux-tiers de la consommation aux États-Unis, « seulement » un tiers en France même si l’évolution semble inéluctable. Cerise sur le gâteau, le secteur de la musique peut se flatter d’être aujourd’hui l’industrie la plus digitale de l’entertainment, devant le cinéma et les jeux vidéo.
Un nouvel Eden. Certes, l’exemple modèle du dynamisme du secteur est toujours celui de Netflix qui a su répondre et renchérir sur une demande qu’elle a vite menée “à bon port” comme l’on dit dans le jargon (traduction : connexion sécurisée et paiement automatisé). Mais on sent bien que la musique est redevenue une sorte d’Eden, la crise profonde qui avait fâché les artistes avec les labels, les maisons de disques quand celles-ci étaient en pleine déroute, semble bel et bien terminée.
Fin des années noires. Alors bravo aux artistes qui ont réussi à s’en sortir durant les années noires 2006/2016 (et paix aux âmes perdues qui ont dû être sacrifiées). Aujourd’hui, les majors ont à leur disposition tous les outils pouvant permettre de vendre de bons artistes : en investissant dans une promotion ciblée sur les réseaux sociaux et les relations avec les fans, en sécurisant les modes de paiements des droits, en offrant aux artistes des possibilités d’expressions qui ne se limitent pas/plus à la production de chansons, en renforçant encore les liens historiques qu’elles entretiennent avec les labels (à suivre…).
Les intervenants : Cary Sherman : CEO/chairman Recording Industry Association of América, Stéphane le Tavernier, Président de Sony Music Entertainment France, Hans Holger Albrecht CEO Deezer. Modérateur : Christophe Alix, chef du service Futur « Libération »