[Chronique] « Love Letters » de Metronomy : entre pop excentrique et poésie mélancolique

13 March 2014 | PAR La Rédaction

En avril 2011, Metronomy nous avait délivré The English Riveria, ce genre d’album au parfum d’été, entre deux parties de beach-volley et un tube de crème à bronzer. Pop légère et mélodies acidulées, il aura fallu attendre trois ans avant que le groupe dégaine à nouveau les synthés. Avec ce quatrième album, intitulé Love Letters, le groupe anglais a décidé de changer de tonalité.

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À l’image de la pop britannique contemporaine, Love Letters, sincère et tristement gai, est un album pétri de subtilités. Aguicheur et mélancolique, chaque morceau semble teinté d’une délicieuse morosité. « The most immaculate haircuf » confirme le postulat. Doux et poignant à la fois, la chanson s’incarne en une poésie excentrique que l’on ne peut se lasser de réécouter.

Toutefois, le groupe anglais n’en a pas fini avec les sonorités électriques. Titubant entre la pop expérimentale et l’euphorie, Metronomy continue de nous envoyer valser. Mélodies entortillées autour de la voix hébétée de Joseph Mount, Love Letters ne manque pas de rappeler les débuts de leurs cousins britanniques d’Hot Chip ou de The Wave Machine.

Enregistré aux mythiques studios Toe Rag, l’album est composé de dix morceaux enivrants, dont un clip (celui de « Love Letters ») tourné par le Français Michel Gondry. Absurde et époustouflant, il n’y à plus qu’à se laisser transporter.

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