
Agenda des festivals et soirées électro de juin
Voici une sélection subjective, forcément incomplète mais fondée sur des coups de cœur, de soirées à Paris et en régions pour un début d’été forcément électro
Coups de coeur
Samedi 1er et dimanche 2 juin, Nuits Sonores, Lyon
Entamée le 28 mai, la 17e édition du plus gros festival français dédié aux musiques électroniques (mais pas seulement) se terminera en beauté sur ces deux sites principaux, la Sucrière à Confluence, et une ancienne usine dans le quartier Gerland. Entre le jour et la nuit, l’offre s’avère vertigineuse, gourmande, parfaite pour satisfaire toutes les curiosités. Parmi les noms à voir, Lena Willikens, The Black Madonna, Tony Allen avec Jeff Mills, les lives de Nova Materia et Vitalic, le all day long de Daniel Avery pour un closing en apothéose…
Pratique : www.nuits-sonores.com
Samedi 1er et dimanche 2 juin, We Love Green festival, Paris
Avec notamment Laurent Garnier, Ricardo Villalobos, Bonobo, Metronomy, Mr Oizo, Leon Wynehall, Folamour et Lena Willikens. Non seulement, le line-up est exceptionnel, mais l’événement ne se limite pas à la musique puisqu’il est aussi très axé sur le développement durable. Une double raison pour bien commencer le mois avec quelques têtes d’affiche à ne pas rater. Mais aussi des nouveaux noms, à l’instar de Peggy Gou et Miley Serious.
Pratique : www.welovegreen.fr
Mercredi 5 juin, Le bal SDF, le Transbordeur, Villeurbanne
A l’occasion du festival international du logement social à Lyon, il sera donc possible de conjuguer bonne action et attirance pour le dancefloor avec deux noms bien connus des amateurs de sons électro. D’abord la Lyonnaise Flore, à la tête du label Polaar, qui a fait beaucoup de chemin depuis ses premiers mixes drum n’bass. Puis, le Parisien Teki Latex, ambianceur incomparable, aussi à l’aise dans le rap qu’en duo avec Lio. Provocateur mais surtout amoureux fou de musique, cette figure du groupe TTC n’a pas son pareil pour mettre le feu au dancefloor.
Pratique : 20 h à minuit, gratuit, nombre de places limité, 3 boulevard de la Bataille de Stalingrad.
Du jeudi 6 au dimanche 9 juin, Villette Sonique, Paris
Avec notamment Deena Abdelwahed, Mondkpof, Apollo noir (dj set), Objekt (dj set). Solidement implantée dans le nord de la capitale depuis 2006, l’événement fait peau neuve avec une nouvelle équipe. Mais Villette Sonique demeure fidèle à sa volonté de découverte dans des styles très différents. Dans le foisonnement des offres culturelles de la vie parisienne, ces quatre jours seront une escapade pointue, aventureuse et enrichissante.
Pratique : www.lavillette.com
Du vendredi 7 au dimanche 9 juin, Art Rock, Saint-Brieuc
Avec notamment Jeanne Added, Primal Scream, Charlie Winston, Sebastian, Meute, Arnaud Rebotini. Comme son nom l’indique, le festival breton mise avant tout sur le rock avec une grosse tête d’affiche mais n’en délaisse pas moins d’autres rivages, faisant se rencontrer sur une même affiche aussi bien de la chanson que de l’électro et du jazz. En somme, une belle Fête de la musique avant la date officielle !
Pratique : www.artrock.com
Du vendredi 7 au dimanche 9 juin, Yeah ! Festival, Lourmarin
Avec notamment Nova Materia, 2 Many Djs, Leonie Pernet, Camion Bazar. Le petit village du Vaucluse va encore vibrer dans tous les sons avec une affiche particulièrement éclectique comme les aime le maître des lieux, Laurent Garnier. Avec ses amis, le patron de la scène électro française sait ne pas se prendre au sérieux, réunir les générations et les styles pour une fête de village dans le plus beau sens du terme. Dans un cadre, en plus, idyllique.
Pratique : www.festivalyeah.fr
Samedi 8 et dimanche 9 juin, Marvellous Island, Vaires-Torcy
Avec notamment Ame, Loco Dice, Dj Seinfeld, Nina Kraviz, Marcel Dettmann, Molécule live, Paul Temple, Mind Against, Monika Krüse. La plage de Seine-et-Marne se donnera un petit air d’Ibiza, si le soleil se met de la party, avec une affiche digne des plus grands rendez-vous mondiaux. Au-delà des têtes d’affiche internationales, il y a aussi à apprécier des talents en devenir (la Marseillaise Hemka) et des valeurs sûres plus discrètes (Alex et Laëtitia).
Pratique : www.marvellous-island.fr
Samedi 8 et dimanche 9 juin, Bricks festival, Toulouse
Avec notamment Ame, Dubfire, Dj Tennis, Nicole Moudaber, Roman Poncet… Deux jours dans un parc pour écouter, dès midi, des artistes internationaux mais aussi des talents en devenir pour un line-up particulièrement riche. En principe, le beau temps ne devrait pas faire défaut dans la cité rose pour un événement d’ampleur qui redonne à la quatrième ville de France les couleurs électro dont elle manque parfois par rapport à d’autres cités de moindre envergure.
Pratique : www.bricksfestival.com
Du lundi 10 au vendredi 14 juin, Skryptom collective, Warehouse, Nantes
Avec Mod4rn, Electric Rescue, Maxime Dangles, Kmyle, Moteka, Scan X, Leghau, Paul Nazca, Shekon, Wlderz, Matho. Après Caen, la joyeuse équipe emmenée par Antoine Husson pose ses caissons dans les Pays de la Loire pour une semaine très active, entre soirées, masterclass, concerts audiovisuels en trois dimensions, apprentissages et transmission du savoir entre générations. Vu l’expérience du groupe, c’est une opportunité exceptionnelle pour tous les musiciens en herbe.
Pratique : www.warehouse-nantes.fr
Du jeudi 13 au samedi 15 juin, La Magnifique Society, Reims
Avec notamment Jon Hopkins, Sebastian, Bagarre, Vladimir Cauchemar, Christine and The Queens, Nekfeu. Dans la capitale du champagne (avec Épernay), les bulles ne sont pas que dans les coupes. Dans une ville trop souvent perçue comme trop endormie ou bourgeoise, les initiatives se multiplient depuis quelques années, avec feu le festival Elektricity et le producteur Yuksek. L’événement propose, à 45 minutes en TGV de Paris, une affiche de haute tenue dans un site remarquable, surtout s’il fait beau.
Pratique : www.lamagnifiquesociety.com
Samedi 22 et dimanche 23 juin, la Bonne Aventure festival, Dunkerque
Avec notamment Charlotte Gainsbourg, Boys Noize, Meute et Underground System. Les plages de la mer du Nord vont vibrer de bien belle manière au lendemain de la Fête de la musique. Avec une affiche qui fait la part belle au découverte, entre concerts et dancefloor endiablé. Parmi les sets à ne pas rater, celui du résident de Concrete à Paris, François X, et celui de la Suédoise La Fleur, révélation qui n’en finit plus de monter.
Pratique : www.labonneaventurefestival.com
Du vendredi 21 au dimanche 23 juin, Solidays, Paris
Avec notamment Die Antwoord, Suprême NTM, Kiddy Smile live, Salut c’est cool, Thylacine, Hocus Pocus, Meute. Se rendre à Solidays, ce n’est pas seulement passer un bon moment, faire des rencontres, écouter des sons de qualité et éclectiques. C’est participer à une bonne cause, la recherche contre le sida qui, chaque année, rassemble des musiciens de tous horizons pour faire la fête en ayant en tête que la danse peut aussi participer à un noble combat. Quand la danse ne se limite pas au divertissement…
Pratique : www.solidays.com
Du vendredi 28 au dimanche 30 juin, la Crème festival, Villefranche-sur-Mer
Avec notamment Busy P, Bon Entendeur, Breakbot, Cut Killer, Corine, Kazy Lambist. Une vue imprenable sur le Grande bleue, à deux pas de Nice, dans une baie magnifique. Une semaine après le début officiel de l’été, il serait assez absurde pour les résidents et les touristes de ne pas profiter d’une formule particulièrement attractive. Si le beau temps est de la partie, cette Crème solaire devrait s’étaler sans aucun souci…
Pratique : lacremefestival.com
Soirées
Samedi 1er juin, Agoria, Rex club, Paris
Le Lyonnais désormais installé à Paris vient de sortir un nouvel album qui divisera forcément ses fans et les amateurs de musiques électroniques. Mais le dj et producteur assume parfaitement ses inspirations diverses, ne se contentant pas des racines house et techno. Mais qui suit Sébastien Devaud depuis ses débuts ne sera pas surpris de cette ouverture qui lui permettra de toucher un nouveau public, tout en ajoutant à son arc quelques belles cordes. Mainstream peut-être, talentueux assurément ! Avec aussi Sacha Rudy et Kate Zubox.
Pratique : 5, boulevard Poissonnière, Paris II, à partir de minuit, de 15 à 20 euros.
Dimanche 2 juin, Dance culture, Greg Gauthier, Djoon, Paris
Retour vers le futur avec l’ambiance gorgée de house vocale des soirées « Cheers » des années 90, que les plus jeunes ont pu découvrir via Internet ou le film « Eden ». Vétéran de la scène française, Greg Gauthier n’a rien perdu de sa fougue pour transmettre avec passion la flamme de la dance music dans son acception la plus enthousiasmante. Vive la boule à la facette et les sons qui donnent le sourire sur le dancefloor.
Pratique : de 17 à 23 h , 22 boulevard Vincent Auriol, Paris XIII, 5 à 10 euros, gratuit avant 18 h.
Vendredi 7 juin, Astroclub, Rex club, Paris
Avec Sonic Crew, Madben, Jensen Interceptor et Special Request. A quelques semaines de la 25e édition de la plus ancienne rave de France, le festival breton aborde la capitale pour son passage annuel, histoire de montrer l’importance (pour celles et ceux qui en douteraient encore…) d’un quart de siècle qui accueillera notamment, début juillet à Brest, le duo Jeff Mills-Made Mike pour faire revivre les plus beaux jours d’Underground Resistance et la scène de Detroit. Rave on !
Pratique : 5, boulevard Poissonnière, Paris II, à partir de minuit, de 12 à 15 euros.
Vendredi 7 juin, Luke Solomon all nigt club, Djoon, Paris
Quand le boss du label Classic traverse la Manche, il ne fait pas les choses à moitié. Les amateurs de house auront donc la chance d’entendre ce grand nom de la house music toute la nuit dans un lieu il est vrai dédié depuis longtemps aux rythmes chaleureux et percussifs. En dj set, producteur et patron de label, Luke Solomon a toujours instillé un groove incroyable, à l’instar de son « Light You Up », hommage parfait aux années 70 et 80.
Pratique : à partir de 23 h, 22 boulevard Vincent Auriol, Paris XIII, 11 à 13 euros.
Vendredi 7 juin, Len Faki, Warehouse, Nantes
Pas de risque de temps mort avec la venue du patron du label Figure, spécialiste des sets vigoureux, où la techno ne souffre d’aucune concession. Mais l’Allemand sait aussi s’ouvrir à des sons différents qui transforment ses sets en aventure moins autoroutière. S’il n’est pas rare en France (pays qu’il connaît bien pour avoir bien promu le jeune Traumer), il est conseillé de ne pas le rater. Avec aussi David Asko, Quentin Schneider, Peo Watson, Sam Rhader et Or’l.
Pratique : 21 quai des Antilles, à partir de minuit,16 ou 18 euros.
Samedi 8 juin, Marc Houle (live), l’Ostra club, Nancy
Producteur canadien de longue date avec son label Item and Things, Marc Houle a longtemps été associé aux protégés de son compatriote Richie Hawtin accueillis sur Minus (Magda et Troy Pierce). Les tenants d’une minimale qui ne cache pas ses racines, ni ses ambitions, comme son titre « Yonkers » qui, une décennie après, fait encore son petit effet… Avec aussi Antony Adam, Imecka, VFO89 et David Lee.
Pratique : 34, boulevard d’Austrasie, à partir de minuit, 13 euros.
Samedi 8 juin, One Night, Nastia, Dieze Warehouse, Montpellier
Dans la série de la nouvelle génération des (jolies) femmes aux platines, l’Ukrainienne pourrait souffrir de la comparaison avec la Russe Nina Kraviz. Mais en seulement quelques années, elle est passée du statut confidentiel à celui de tête d’affiche, comme le montre par exemple sa prestation au festival allemand Timewarp l’an dernier. Et ce beau parcours techno ne devrait pas s’arrêter là… Avec aussi Daria Kolosova.
Pratique : 188, avenue Marché Gare, à partir de minuit.
Samedi 8 juin, Roni Size, Concrete, Paris
Légende vivante de la jungle, Roni Size est suffisamment rare en France pour ne pas rater son passage. Si Paris n’a jamais connu la fièvre équivalente à Londres pour la jungle et la drum n’bass, malgré quelques pionniers autour par exemple du magasin Black Label, les amateurs ne manqueront pas ce pèlerinage sautillant qui leur laissera des souvenirs pendant longtemps… Avec aussi J-Zbel, Pessimist, Cera Khin, Belec, Cloarec.
Pratique : 69, quai de la Rapée, Paris XII, à partir de 23 h, 15 euros.
Mercredi 12 juin, Air club, Sam Paganini, R2 Rooftop, Marseille
L’Italien de Trévise ressemble presque au Marseillais Julian Jeweil et comme le Français, il parcourt le monde aux platines. Pas étonnant avec des titres comme « Rave » et le parrainage de l’immense suédois Adam Beyer, avec son label Drumcode. Sans révolutionner le genre, l’auteur de « Chocolate » maîtrise parfaitement les recettes pour faire vibrer le dancefloor.
Pratique : à partir de 19 h, 10 ou 16 euros, les terrasses du Port, 9 quai du Lazaret, Marseille II.
Vendredi 14 juin, Octave One live, I Boat, Bordeaux
Les frères Burden en live, c’est l’assurance d’un vrai show, de musiciens qui transpirent vraiment derrière leurs machines, font revivre en une heure une large histoire de la techno made in Detroit, et n’oublient jamais de montrer que, derrière leur succès intemporel « Black Water », ils ont su parfaitement se renouveler au fil des années, sans jamais perdre leur pertinence. Avec aussi Sonic Leroy Washington et Aura-1.
Pratique : quai Armand Lalande, à partir de minuit,bassin à flot n°1.
Vendredi 14 juin, Bliss 5, Didier Allyne, Baby club, Marseille
En voilà une bonne idée de faire venir dans le Sud un pilier de la house parisienne. Le boss du label Syncrophone est un vétéran de la scène française, à l’instar de Djul’z, Jérôme Pacman, Phil Weeks ou Jef K. Une bonne occasion donc de réviser ses classiques du dancefloor dans un endroit chaleureux et à taille humaine, idéal pour cette musique. Avec aussi Marcelo Tag et Ramona Yacef.
Pratique : à partir de minuit, 2 rue André Poggioli, Marseille VI, 8 euros.
Vendredi 28 juin, Ben Klock all night long, la Belle électrique, Grenoble
S’il n’est pas rare dans l’Hexagone, le résident du Berghain de Berlin représente toujours un événement quand il est à l’affiche d’un club ou d’un festival. Maître d’une techno puissante, sombre, mais jamais ennuyeuse, ni grossière, l’Allemand a su s’imposer dans le circuit très concurrencé avec des sets suffisamment variés pour faire la différence. Même son camarade Marcel Dettmann, il vaut toujours le détour.
Pratique : à partir de 23 h, 19 à 23 euros, 12 esplanade Andry Farcy.
Vendredi 28 juin, Anetha, Magazine club, Lille
Quand on a intégré la même agence de booking que DVS1, qu’on a eu la chance de mixer au légendaire club berlinois Berghain à moins de 30 ans, on peut s’estimer sur la bonne voie. Nul doute que la jeune Bordelaise, également productrice, soit prête pour une carrière internationale qui montrera toute la vitalité d’une scène française où les femmes ne sont enfin plus une exception dans le monde macho de la techno. Avec aussi David Asko.
Pratique : à partir de minuit, de 10 à 15 euros, 84 rue de Trévise.
Vendredi 28 juin, Cassy, le Badaboum, Paris
Voilà ce qui s’appelle une globe-trotteuse. Née en Angleterre, Cassy a grandi en Autriche, patrie d’Electric Indigo. Ses liens avec Miss Kittin la font déménager en Suisse, puis elle démarre une riche carrière en dj et productrice, qui l’amène à Berlin, épicentre de la vie noctambule européenne. Aussi à l’aise dans les soirées pointues qu’au bord d’une piscine à Miami, c’est aussi une habituée de la capitale et des Bass Culture de son ami D’Julz au Rex club. Avec aussi Julia Govor.
Pratique : à partir de 23 h 30, 2 bis rue des Taillandiers, Paris XI,11 ou 16 euros.
(Photos : Rodolphe Peté)