Musique

Live report : Mono à la Maroquinerie

15 March 2010 | PAR Mikaël Faujour

Ce dimanche 14 mars le quatuor japonais Mono se produisait à la Maroquinerie, un peu moins du chef-d’œuvre Hymn to the Immortal Wind. Tête d’affiche, le groupe était précédé de deux formations qui ont constitué de belles surprises. Une belle soirée musicale.

Les Américains de White Hills ont ouvert la soirée avec leur heavy rock hypnotique dans la droite lignée du space rock pré-électronique de Hawkwind. Sans désemparer, le quatuor nouillorcais assène une performance impeccable, dépourvue de temps mort. Rock lysergique, à la section rythmique imparable, avec des lignes de basse à la Geezer Butler, White Hills évolue entre stoner metal et post-rock, avec des touches de rock de Seattle (Mudhoney, et une voix à la Tad). Un groupe dont on est curieux de découvrir l’album éponyme paru en février et qu’on espère revoir en France assez vite tant la performance a suscité l’enthousiasme.

Dans un registre lourd et gras, cette fois dépouillé d’ornementations electro, le trio américain Pontiak a également offert une belle performance. Lourd, gras, stoner jusqu’au bout des riffs, la formation de Virginie a offert un set tout aussi prenant que ses prédécesseurs, déployant des compositions qui doivent autant au metal de Black Sabbath et ses enfants stoner tels Sleep ou Karma to Burn qu’au Pink Floyd, voire au desert rock de Friends of Dean Martinez. Quand le metal sait être subtil et jouer de la nuance en cédant la place aux accalmies rêveuses, sa puissance viscérale n’en est que plus efficace. Pontiak l’a prouvé. On en redemande, là encore.

Enfin, le gros morceau de la soirée, pour lequel le public s’est déplacé : Mono a fait son entrée en scène un peu avant 22h. Près d’un an après la sortie du splendide Hymn to the Immortal Wind, le groupe japonais a offert un set qui reprenait complètement cet album symphonique, passant des lamentos de guitare à la pure folie noisy (tendance néo-shoegaze). La salle comble n’a pas fait le déplacement pour rien, car si le groupe n’a pas le sens du spectacle scénique, la musique se charge de tout : profondément émouvante, tantôt traînante et insidieusement mélancolique et tantôt brûlante de ferveur, la musique de Mono rappelle que non le post-rock n’est pas mort. Et donne envie de se replonger dans sa très belle et trop méconnue discographie.

Mono live @ la Maroquinerie from Marie XXme on Vimeo.

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Mikaël Faujour

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