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[Live report] Louise Attaque à la Cigale : plaisir et bonheur, malgré quelques titres manquants
Des moments de plaisir fou et de beaux souvenirs : voilà ce que pourront laisser en tête les dates du groupe culte à la Cigale, en ce début de juin 2016. Le jeudi 2, les trois membres ont su se donner à fond, et donner à rêver sur leurs morceaux anciens et nouveaux, même si la richesse de leurs deux albums majeurs, Comme on a dit et A plus tard crocodile, s’est trouvée un peu sous-représentée.
Retrouvailles. Enfin, on a pu s’installer à quelques mètres des membres originaux de Louise Attaque, groupe qu’on avait quitté en 2006 sur un grand souvenir, l’album A plus tard crocodile. Le batteur Alexandre Margraff ayant laissé son poste, c’est un trio qu’on a retrouvé, accompagné d’un percussionniste et d’un claviériste, armés d’un niveau suffisant pour ambiancer la salle.
Gaëtan Roussel, Arnaud Samuel, Robin Feix. Trois hommes dont on a abondamment écouté les albums, qui sont d’abord entrés sur scène pour nous présenter eux-mêmes le groupe assurant leur première partie : The Seasons. Quatre musiciens de Québec City, aux mélodies pop-rock pêchues soutenues par deux voix énergiques, mais aux chansons un peu répétitives. Malgré quelques ruptures de ton, on n’a pas totalement accroché avec eux. Au son de “Sunday morning” de The Velvet Underground, Louise Attaque a pris place, annonçant que le concert allait comporter “des morceaux d’aujourd’hui, d’hier, et d’avant-hier”. La chanson de départ ? “Ton invitation”. Régal.
L’énergie de Gaëtan Roussel, le violon entraînant d’Arnaud Samuel, et le talent discret mais marquant de Robin Feix à la basse, ont permis de grands moments : l’ouverture, donc, mais aussi, vers la toute fin, une reprise inattendue d’une chanson brillante : “Ta douleur” de Camille ; le début de “Si l’on marchait jusqu’à demain », taillé pour la scène ; “La plume”, superbement interprétée, et sur laquelle on a vu Gaëtan s’étonner d’entendre tout le monde chanter ; “Léa », lancée de manière simple et inattendue. Ou enfin la phrase : “Qui se souvient de 1997 ? Eh bien nous, en 1997, on faisait ça”, suivie d’un enchaînement de chansons cultes : “Savoir”, “Amours”, “Les nuits parisiennes” et bien sûr, “J’t’emmène au vent ».
Mais dans ce set, on n’a pas retrouvé “La brune”. “Tu dis rien” et “Qu’est-ce qui nous tente ?”, ou encore “Si c’était hier”, ont fait leur effet. Mais on aurait aimé danser sur “Tout passe” ou “Nos sourires” et vibrer sur “La ballade de basse” ou la magnifique et trop rare “Sean Penn, Mitchum”, deux des morceaux les plus ambitieux du groupe. Quant à “Arrache-moi”, restait-elle essentielle ? Ah, quand on aime un groupe…
Sinon, on a beaucoup apprécié la scénographie, toute simple, de nos compères, n’ayant recours, pour tout effet spécial, qu’à des projecteurs mobiles, descendant parfois du plafond pour se placer juste au-dessus de leur tête. Et les quelques facéties bien placées de Gaëtan Roussel qui venaient pimenter l’atmosphère.
Reste que le son n’était pas excellent, et que parfois, le violon d’Arnaud Samuel a pu se dissoudre dans le mélange des sonorités, pas toujours clair. Et la voix de Gaëtan a, en certains endroits, été victime de la puissance de l’alliance entre batterie d’une part, claviers et machines electro d’autre part. L’accompagnant de l’auteur de ces lignes a suggéré qu’à la Cigale, le rendu sonore des concerts se goûtait peut-être mieux… de loin. Mais bon, il s’agissait de Louise Attaque… On a été heureux d’être à un mètre d’eux. Vraiment heureux.
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Visuels : © Geoffrey Nabavian