Musique
Live Report: Carte blanche à Yann Tiersen à Days Off

Live Report: Carte blanche à Yann Tiersen à Days Off

01 July 2012 | PAR Moriane Morellec

L’édition 2012 du festival Days Off est officiellement ouverte ! En donnant sa carte blanche au talentueux musicien Yann Tiersen, le festival a annoncé la couleur de sa programmation : musique, émotion, expérimentation…

La première partie, assurée par Robin Allender lance la soirée en toute simplicité. Seul sur scène avec sa guitare, l’Anglais interprète trois chansons de sa composition, ballades pastorales qui évoquent la contrée d’où il est originaire. Alors que son jeu de guitare est impeccable, ses blagues, elles, manquent d’élégance, son pénis et la mauvaise haleine d’un compagnon de route en étant les stars… Il fait cependant rire le public et donne le ton à la soirée.

Changement de plateau, place à Nestorisbianca. Ce groupe français mené par le charismatique Lionel Laquerriere navigue entre new-wave, post-rock, pop, électro et emporte le public dans un dédale sombre de territoires sonores encore jamais explorés. Une trompette dont la mélopée rappelle plutôt un triste rossignol, une guitare électrique qui larsen à la manière d’une sirène… Même si cette deuxième première partie utilise la scène comme lieu de création et d’expérimentation, quelques membres du public s’égarent au fil des titres…

Après un entracte à rallonge, l’artiste le plus attendu de la soirée fait son entrée : Yann Tiersen. Le brestois a soigneusement choisi son entourage: Stéphane Bouvier (basse et clarinette basse), Lionel Laquerriere du groupe Nestorisbianca (voix, claviers, ukulele, glockenspiel), Neil Turpin (batterie), Robin Allender à la guitare et voix, Olavur Jakupsson (voix et clavier) et Daniel Paboeuf à la voix. Le groupe emplit la salle de la Cité de la Musique d’un pop harmonieux aux frontières d’un rock new wave, où les synthétiseurs et bruitages électroniques structurent l’ensemble. Yann Tiersen devient le chef d’orchestre d’une immense toile complétée grâce aux subtiles touches de chacun.

Deux guests stars font également leur apparition sur scène : Anika et Josh T Pearson. La première fait figure d’une Nico anglo-germanique par sa voix grave et sa posture sombre. Elle semble perdue, s’accompagne d’un petit carnet pour pouvoir chanter les textes qu’elle ne connaît clairement pas et sa voix ressemble plutôt à un souffle rauque. La performance du texan Josh T Pearson fait écho à celle d’Anika : alors qu’en solo il propose un beau folk-blues, sur la scène de la Cité de la Musique il fait une apparition discrète et s’accompagne d’une guitare qu’il joue peu. Effet de style ou véritable inconfort ?

Le concert prend une dimension autre au moment où Yann Tiersen met son violon à l’épaule. Alors qu’il se fondait dans la masse du groupe, il prouve à l’audience qu’il est un musicien accompli dans un solo ponctué d’accélérations et un jeu tout en nuances.

Cette première soirée du festival Days Off lance en beauté l’évènement parisien. Yann Tiersen en Monsieu Loyal fait entrer les spectateurs de la Cité de la Musique dans son univers et offre une expérience cohérente, originale et artistique. En espérant que le reste des performances soit à la hauteur de la soirée du brestois…

Visuels: (c) Moriane Morellec

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