Le groupe 1973, histoire d’une alchimie Pop
Le groupe 1973, en concert le 30 juin au Café de la Danse, reçoit dans un appartement niché au sommet d’un immeuble de Saint Germain des Prés, à quelques rues de l’unique mur tagué du quartier qui atteste du passage du légendaire locataire de la rue de Verneuil. Une belle après-midi de printemps pour rencontrer Nicolas, Jérôme et Thibault, trois parisiens qui chantent en anglais et dont la couleur musicale de leur album “Bye Bye Cellphone” est clairement ensoleillée, optimiste et allons-y Californienne.
Les trois musiciens ont une complémentarité évidente : Nicolas au chant écrit les textes en anglais : « la question d’écrire des textes en français ne s’est jamais posée. Je suis anglophone et j’écoute d’avantage des groupes qui chantent en anglais donc écrire des textes anglais c’était pour moi une évidence » Jérôme compose les mélodies et Thibault arrange aux machines, mais ils parlent de collaborations, de travail à quatre mains. Jérôme « comme on écoute les mêmes musiques c’est plus simple de s’entendre sur ce qu’on a à faire. On cherche à composer de Beaux morceaux » Thibaut : « Notre musiques est assez optimiste, en tant que musicien c’est toujours plus facile de composer des chansons tristes que des chansons gaies ».
Mais d’où leur vient ce son ouvragé ? A la première écoute de Bye Bye Cellphone on peine à croire que cet opus est l’œuvre de Frenchies et pourtant . Pour Jérôme cette remarque est « un vrai compliment » (mais de rien) lui qui a déjà collaboré avec Jonathan Morali des Syd Matters, qu’il écoute comme Ed Hardcourt, Gorillaz, MGMT, et l’album Pet Sounds des Beach Boys.
De quoi marquer une enfance et forger un style musical : « Six semaines de camping-car pendant dix ans à écouter les Beatles avec ses parents ça marque forcément » avoue Nicolas dont les yeux bleus semblent avoir vu beaucoup de cette planète « New York, Kuala Lumpur » et c’est au « Sri Lanka » qu’il expérimente quinze jours sans portable « en revenant j’ai écris Bye Bye Cellphone. Evidemment la vie ne s’arrête pas sans portable , elle a un autre rythme » « Le groupe navigue entre les influences des claviers éléctro des groupes comme Passion Pit et le son très acoustique des Kean ou de Josh Rouse. « On écoutait beaucoup ces groupes lors de la confection de l’album » continue Nicolas.
Avec toutes ces belles influences et références on adhère au son de l’album, « mixé par Pierrick Devin et produit par Marianne Dudouit directrice du label Blonde Music»
Mais au fond comment cette histoire d’album et de collaboration a-t-elle commencé ?
Nicolas « Un certain nombre de hasards qui se sont enchaînés assez heureusement. Jérôme et moi étions colocs, un jour il déboule dans ma chambre avec un morceau. Thibault a fait les arrangements dans son studio on a mis le morceau sur myspace et la succession de hasard a voulu que nous signions chez Blonde Music et Marie Dudouit est devenue D.A sur Bye Bye Cellphone. » Cette première chanson, ce premier morceau qui a lancé l’aventure 1973 c’est « Simple song (for a complicated girl) , d’ailleurs on a tout mis dessus. Toute la couleur de l’album est sur ce morceau, melotron, banjo, guitare acoustique » confirme Jérôme.
En concert le 30 juin prochain, est-ce que le bel album ouvragé relèvera l’épreuve de la scène ?
Thibaut parle de « session pro-tools atteignant 60, à 70 pistes » mais « si l’album est très produit, il faut de toutes façons, que la chanson fonctionne guitare voix » assure Jérôme. « On a opté pour un arrangements guitare, basse, batterie, et c’est un parti pris de ne pas utiliser des boucles de synthé ou de chœurs. » ajoute Nicolas.
Et nous on se dit que leur concert risque d’être une belle réinvention de leur album “Bye Bye Cellphone” et c’est aussi de cette manière que les vrais musiciens se reconnaissent. Ce qui les pousse à créer c’est « le beau » attention nous voilà prévenus.
En concert au Café de la Danse le 30 juin 2010
Les dernières lectures de 1973 :
Thibault : Voyage intime dans une Légende The Beatles par Peter Brown éd. Robert Laffont
Nicolas : Le Roman de l’été de Nicolas Fargues éd. P.O.L
Jérôme : Les enfants de l’Empereur de Claire Messud aux éd. Gallimard
crédits photos : Damien Cuillery / Sig
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