
La playlist colorée
Cette semaine Bruit noir, Flavien Berger et Salut c’est cool, Vampire Week-end, Stormzy et Worakls.
This life — Vampire week end
Très simplement et très vampiresquement, le premier single des New yorkais provoque un petit effet Pavlovien avant de s’enfoncer dans quelque chose d’un peu plus pop 2.0. Toujours cette impression d’écouter du Paul Simon (c’est un compliment) en plus glissant, un peu plus aboyant; un travail bien fait, frisant parfois quelque chose d’un peu plus sophistiqué mais chut n’attendez pas plus, ce serait vraiment trop fake.
Nikki — Worakls
Qui baise qui et quand ? C’est l’éternelle question qui parcourt pas mal de livrets de pièces lyriques comme ceux de la musique électronique. Lorenzo Da Ponte, Giovanni Boccaccio et donc Worakls qui bute sur la placidité de Nikki dans les bras de l’un et de l’autre, dans cette fièvre qu’elle déclenche sans le savoir, sans vouloir le savoir, littéralement… sans vraiment le vouloir, ce savoir (observer son regard tout à la fin).
Vossi Bop — Stormzy
Le propos est à la fois simple et compliqué, il ne s’agit pas seulement de quelques gilets jaunes de Thornton Heath, du Sud de Londres, brusquement projetés dans le grand centre. Stormzy tient la dragée haute aux petits minets des charts UK avec son rap old school maquillé de grime. Pour le reste, on va danser sans se poser de question si ce n’est ces références permanentes à cosmétique dont on ne sait s’il s’agit d’un futur placement de produit ou l’annonce d’une prochaine thèse de philosophie. And then I finish with a facial just to top it off (ay).
On ne peut pas revenir en arrière — Salut c’est cool avec Flavien Berger
Il faudra bien admettre que l’on tient là le clip le plus drôle de la semaine, à transmettre d’urgence à Cyril Hanouna qu’il réfléchisse à tout ça avant la date butoir des élections européennes. On ne peut pas revenir en arrière, c’est l’évidence. Espérons que tout le monde s’en souviendra.
L’Europe — Bruit Noir
Allez un petit coup de Bruit Noir avant de se quitter, spéciale dédicace à tous ceux qui ne goûtent guère à cette façon de racler le fond du sous-texte sur cette musique minimale qu’on déteste ici mais qu’on adore dès qu’elle vient d’ailleurs. Bruit noir qui vient d’ailleurs qui va nulle part ? Peut-être, même si ici, le propos progresse et se défait peu à peu de son dialogue intérieur pour formuler un voeu : je voudrais tellement m’obscurcir mais oui tu as raison Pascal, un peu d’obscurité nous ferait le plus grand bien.
visuel : couverture d’album