Valentina Magaletti, la musique à la baguette dans le cadre du festival Banlieues Bleues
Le festival Banlieues Bleues revient pour sa 40e édition ! Une large programmation, aussi diversifiée qu’originale, qui met à l’honneur ce jeudi 13 avril la batteuse et performeuse Valentina Magaletti, en solo derrière ses percussions.
Immersion dans un paysage sonore novateur
Destination du jour, Pantin, ou plus précisément le Centre National de la Danse, afin de continuer de découvrir la banlieue parisienne au rythme des talents et au son du jazz. Une fois arrivés, frayez-vous un chemin dans la grande salle baignée dans le noir, et parfaitement embrumée. Seules des lumières bleues creusent leurs sillons dans l’obscurité, laissant transparaitre une batterie au centre de la scène.
Artiste internationale, l’Italienne Valentina Magaletti s’est établie à Londres pour développer sa carrière de batteuse. Entre musique pop et expérimentale, ce sont des véritables paysages sonores qu’elle parvient à communiquer au public au sein de ses sessions lives, qu’elle appuie d’un support vidéo en arrière-plan de la scène. Succession de mots ou évolution du public dans une ville au rythme de la batterie et des effets sonores électroniques se succèdent. Un jazz dénué de tout carcan et de toutes règles, une rythmique qui s’évapore et qui s’évade, c’est là tout l’arsenal de la performeuse.
Pourtant, quand il s’agit de rebasculer sur des sets de batterie endiablés et parfaitement en cadence, le tout dans un nuage de fumée plongeant la salle dans une ambiance exaltante, là encore Valentina Magaletti est au rendez-vous, et ne semble avoir aucune difficulté à soutenir la vitesse effrénée qu’elle s’impose à elle-même, le tout en rattrapant ses baguettes jetées en l’air, avec dextérité et charisme.
Queer Anthology of Drums : dévoiler le champ des possibles des percussions
À l’instar de son album Queer Anthology of Drums, cette longue improvisation aussi naturelle que délirante plonge résolument les spectateurs captivés dans toutes les possibilités des percussions, et objets utilisés comme tels, à l’image de la célèbre interprétation de l’artiste sur « batterie fragile » faite de céramique.
Ici, batteries rythmiques et mélodiques ne font plus qu’un au sein de cette installation impressionnante où se juxtaposent les éléments constitutifs d’une batterie classique, mais aussi un vibraphone ainsi qu’une guitare électrique posée telle une table de mixage et reliée à un ampli, qui donne de la profondeur à l’ensemble. L’artiste, seule sur scène, fait fi des spectateurs pour se plonger dans un univers décalé, intrépide et créatif, jusqu’au dernier coup de caisse claire !
Plus que quelques jours pour profiter de la programmation du festival, qui touche à sa fin le 21 avril 2023 ! Plus d’informations ici.
Visuel : Banlieues Bleues
