
Bach en Combrailles : Une journée avec le claveciniste Jean-Luc Ho
L’édition 2017 du festival de Bach en Combrailles fait place à la jeune génération, comme nous l’avons d’ores et déjà pu le constater. Une journée complète a ainsi été orchestrée autour du jeune claveciniste français, Jean-Luc Ho, de son répertoire et de ses goûts musicaux.
Curieux, explorateur de ce qui ce faisait à l’époque, Jean-Luc Ho a tout d’abord choisi de confronter les personnalités contemporaines de Louis Marchand et du grand compositeur allemand. Comme le veux l’anecdote, les deux hommes auraient dû se rencontrer à Dresde vers 1717 ; une joute musicale était organisée par l’Électeur de Saxe et Roi de Pologne. Finalement, la rencontre eut bien lieu… 300 ans après, le jeune claveciniste propose un programme inédit composé des pièces emblématiques de Bach et du Français Marchand. Le concert ravit le public, heureux de découvrir ce compositeur peu connu.
Le brillant interprète est venu avec son propre instrument, créé par son facteur avec lequel il collabore depuis de nombreuses années, Émile Jobin, -qui l’a par ailleurs accompagné pour l’occasion. Mais pas seulement : il a aussi fait venir ses “amis” pour un concert du soir autour des motets de Bach. Le Trio Musica Humana, découvert lors de la précédente nocturne du festival, dans une ambiance d’église éclairée à la bougie, donna ainsi de la voix. Les motets de Charpentier et Telemann résonnèrent ainsi aux côtés du “Jesu meine Freude” (BWV 332).
Enfin, avec la formule des “nocturnes”, le festival propose cette année des rencontres pleines de saveur avec son public. Ainsi, la journée, riche en émotions et en partage, se finit sur un moment d’échanges en toute intimité avec Jean-Luc Ho et Émile Jobin, orchestré par le conférencier Benjamin François. Animée, la conversation fut ponctuée de pauses musicales. Elles permirent ainsi aux auditeurs de découvrir des instruments d’époque, apportés par l’interprète, issus de sa collection personnelle. Le clavicorde, tout en douceur, clôtura la rencontre. L’ambiance des salons du prieuré de Saint-Hilaire la Croix étant particulièrement propice à ce moment privilégié, chacun repartit avec au cœur un inoubliable souvenir de cette journée. Peut-être fatigué, mais comblé.
Visuel : ©Agence Louise