Chanson
La légende d’automne José van Dam chante Brel, Gardel et Aznavour

La légende d’automne José van Dam chante Brel, Gardel et Aznavour

21 November 2018 | PAR Yaël Hirsch

Pour l’ouverture de cette 10e édition du Festival Notes d’Automne au Centre des Bords de Marne, Pascal Amoyel avait programmé une des plus grandes voix vivantes: le baryton-basse José van Dam. Aux côtés de deux comparse belges, le pianiste Jean-Philippe Collard-Neven et le bassiste Jean-Louis Rassinfosse, le chanteur a proposé un programme mi-tango mi-chanson. Douceur et nostalgie étaient au rendez-vous.
[rating =4]

La salle du Centre des Bords de Marne était pleine pour accueillir Jose Van Dam au Festival Notes d’automne. Le Directeur du Festival, Pascal Amoyel a dit quelques mots d’introduction en nous révélant qu’un avant goût du festival avait eu lieu le vendredi d’avant et en plaçant cette dixième édition du festival où musique et lettres se mélangent sous le signe de la fête

Les trois musiciens entrent en scène et c’est Jean-Philippe Collard-Neven qui parle et présente les musiciens et les morceaux qui mêlent deux de leurs projets : José Van Dam meets Gardel et Chansons d’automne. Ce sera en deux parties, affirmé, suave et sans transition. Gardel d’abord et des les premières notes de la premier piste de l’album « Caminito », l’on vérifie que la voix est la. Le chanteur la pose avec flegme et application, assis sur un grand tabouret et tout entier concentré sur le son et la diction. Suivent des classiques du grand Gardel joliment arrangés pour durer comme “El dio que te quiera” et “Volver”. Côté instrumental, on apprécie encore lieu la sensibilité du pianiste et la puissance du pianiste avec « Alfonsina y el mar » et « En mis campos en flor ». C’est sans transition qu’on passe à l’univers de la chanson en français avec un impertinent Brassens: “Je me suis fait tout petit».

Très égal dans l’émotion pour Gardel, Van Dam semble s’animer et passe vraiment facilement d’un univers à l’autre avec fougue: mon revisite les “feuilles mortes” de Kosma, un « le Jazz et la java » zazou et opéresque à la fois assez saisissant, une “Bohème” d’Aznavour au rythme lent très impressionnant et surtout un “Vent du Nord” de Brel arrangé aux limites de l’harmonie et bouleversant. Cote instrumental, la « Javanaise » de Gainsbourg est très jazz. En bis, le trio nous fait découvrir un morceau peu connu de Brel qui ressemble vraiment à un air d’opéra « La bêtise ». On y retrouve le José Van Dam du maître de musique ou du Don Giovanni de Losey et termine ce concert très ému par tant d’élégance et par ces petites notes tout à fait automnales d’intemporalité.

Notes d’automne se poursuit jusqu’au 25 novembre au Perreux sur Marne, et vous pouvez lire notre interview de Pascal Amoyel, ici.
visuels : (c) YH

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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