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Le prix Goncourt des lycéens remis à Sabyl Ghoussoub

Le prix Goncourt des lycéens remis à Sabyl Ghoussoub

25 November 2022 | PAR Camille Curnier

C’est avec son troisième roman Beyrouth-sur-Seine, que l’auteur franco-libanais Sabyl Ghoussoub remporte le prix Goncourt des lycéens 2022. Il succède à Clara Dupond-Monod avec son autobiographie émouvante en hommage à ses parents.

Un prix d’excellence pour une 35e édition

Parmi, les quize romans sélectionnés par l’Académie Goncourt,  Sabyl Ghoussoub a su se démarquer avec son roman autobiographique Beyrouth-sur-Seine paru chez Stock. Il succède ainsi à sa collègue Clara Dupond-Monod qui avait elle aussi remporté le prix chez le même éditeur.

Cet événement permet chaque année à près de 2 000 élèves de lycées toutes catégories confondues, de s’ouvrir à la lecture et à la littérature contemporaine. Cette année le prix Goncourt lycéen mobilisait 55 lycées de régions françaises mais aussi étrangères en ouvrant le concours à des lycées américains, canadiens ou encore libanais. C’est après deux mois de lectures intensives que les lycéen·ne·s se sont réuni·e·s afin de distinguer, parmi les romans en course, celui qui les a le plus captivés. Ce jeudi 24 novembre, les douze lycéen·ne·s délégués de chaque région se sont donc retrouvé·e·s à l’Hôtel de Ville de Rennes pour délibérer et voter à huis clos. L’ouvrage de Sabyl Ghoussoub a ainsi été élu à la majorité, de deux voix seulement devant le roman de Nathan Devers Les liens artificiels (Albin Michel).  L’auteur devra cependant attendre encore quelques heures pour se voir remettre son prix à Paris par le ministère de l’Éducation nationale.

Un roman en quête de racines entre humour et tendresse

C’est sous la forme d’une enquête que le romancier a souhaité partager avec nous, au travers de ses lignes, la vie déchirée d’une famille entre France et Liban. Réflexions sur l’exil et l’immigration dans un contexte difficile de guerre civile libanaise, Sabyl nous livre son témoignage et son hommage à ses parents. Un roman qui questionne l’inconnu et l’instabilité d’une vie en exil, lorsque l’on a conscience que nos proches vivent toujours dans un pays en guerre.

Né à Paris en 1998, Sabyl Ghoussoub part vivre plusieurs années au Liban quelque peu avant ses 18 ans. “Le mauvais lycéen que j’étais devrait remercier les merveilleux lycéens que vous êtes. Ce prix est un énorme honneur” a salué l’auteur dans une visioconférence à la suite de l’annonce de son prix. Captivé par ce pays, c’est au travers de son roman que l’écrivain journaliste va ouvrir un dialogue avec sa famille pour s’approprier l’histoire. Empli d’anecdotes, de souvenirs et d’archives, Sabyl se reconstruit son identité et partage avec nous cette quête personnelle tout en douceur. 

Même s’il n’a pas pu obtenir la victoire lors du prix Goncourt 2022 qui a été attribué à Brigitte Giraud pour Vivre Vite, Sabyl Ghoussoub peut cependant toujours espérer se qualifier et se démarquer avec le Prix Goncourt détenus dont les délibérations se dérouleront mi-décembre. 

VISUEL : © OLIVIER ROLLER

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