
Une autobiographie de Neil Young, Old Man look at my life…
Né à Toronto en 1945, Neil Young, guitariste folk rock canadien, est l’un des musiciens les plus influents de sa génération. Leader du groupe Crazy Horse, membre des Crosby, Stills, Nash and Young, il s’est fait connaître avec l’éphémère groupe Buffalo Springfield à la fin des années 1970.
Neil Young est sans doute l’une des figures les plus marquantes et les plus énigmatiques de l’histoire du rock et de la culture pop de ces quarante dernières années. Après s’être affiché à Woodstock avec le très populaire groupe Crosby, Stills, Nash and Young, il a composé en solo des albums mythiques tels que Harvest et After The Gold Rush.
Dans ses mémoires il revient sur son parcours musical, sur sa vie, et nous dévoile l’homme caché derrière le mythe. Seulement, cette autobiographie n’est pas à la hauteur de nos espérances, de nos attentes de fans inconditionnels. D’une pauvre qualité littéraire, ce livre ne nous emporte pas, on décroche vite. Trop passéiste, Neil Young a même tendance à nous fatiguer avec sa fixation, sa névrose contre les mp3. Certes, l’ancien collectionneur de disques vinyles que je suis est totalement d’accord avec lui sur la qualité médiocre de nos sources musicales actuelles en comparaison du support vinyle. Mais cette obsession qui est de tous les chapitres, pour ne pas dire de toutes les pages, est vraiment agaçante. Tout n’est pas mauvais, on a droit à quelques bonnes anecdotes. Mais le livre n’est pas d’une grande qualité. On a parfois l’impression que Neil Young est resté coincé dans une adolescence hippie sous LSD. Les quelques phrases un brin mystiques, les leçons de vie, les quelques rêveries utopiques sont maladroites, jeunes, trop jeunes, pour quelqu’un qui se rapproche de ses 70 ans, et qui est censé porter un regard profond sur sa vie, sur la vie. On est bien loin de Old Man… Malgré les conseils avisés de son père le poussant à continuer d’écrire, sans jamais s’arrêter. Ce n’est pas parce qu’on est capable d’écrire des chansons merveilleuses qu’on est capable d’écrire un bon livre…
Je crois que Neil Young aurait dû arrêter de fumer de l’herbe bien plus tôt qu’en 2011. Il reste et restera toujours cet éternel hippie…
Neil Young, Une Autobiographie, aux éditions Points, réédition format poche, traduit de l’anglais par Bernard Cohen et Abel Gerschenfeld, 528 pages, Septembre 2013, 8.10 euros.