
« Les enfants du Cap », de Michelle Rowe : un bon polar Sud-Africain
Michele Rowe entremêle habilement meurtres, trafics, corruption et drames familiaux pour en faire un bon polar. Le récit s’inscrit parfaitement dans la ville du Cap, dont le décor de carte postale avec vue sur l’océan n’empêche pas les conflits sociaux et raciaux de perdurer.
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Le livre déroule dès le début plusieurs intrigues en parallèle : du trafic de drogue, de la corruption de flic, une disparition d’enfant et un cadavre sur la plage. C’est sur cette dernière affaire que Persy Jonas, jeune inspectrice venant des townships va devoir faire équipe avec Marge Labuschagne, psychologue blanche d’âge mûr. En plus du contexte Sud-Africain qui pèse sur leurs rapports, chacune a ses secrets qui pèseront sur le déroulement de l’enquête.
Michele Rowe rend avec finesse les tensions qui lézardent la société Sud-Africaine ainsi que les contradictions internes auxquelles sont soumis les protagonistes du récit. L’inpectrice Persy Jonas, tiraillée entre plusieurs appartenances et rongée par un secret depuis son enfance, est à ce titre un personnage particulièrement intéressant, mais les personnages secondaires sont aussi d’une bonne épaisseur.
L’auteure sait également rythmer la narration qui, sans être haletante, parvient à retenir le lecteur. On pourrait toutefois noter quelques longueurs, notamment sur les descriptions qui se répètent parfois.
Michele Rowe (traduit de l’Anglais par Esther Ménévis), Les Enfants du Cap, Albin Michel, Mars 2016, 448 pages, 22€.
© visuel : couverture du livre
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