
« La sirène, le marchand et la courtisane » : en eaux troubles avec Imogen Hermes Gowar
Succès retentissant outre-Manche lors de sa sortie, nominé en 2018 pour le Women’s Prize for fiction, La sirène, le marchand et la courtisane, premier roman de la britannique Imogen Hermes Gowar, vient de paraître aux Editions Belfond.
Il est des créatures étranges, fantastiques, auxquelles même les esprits les plus purs ne sauraient résister. A Londres en 1785, Mr Hancock, un honnête marchand, se découvre l’hasardeux propriétaire d’une sirène pêchée en mer de Chine, échangée par un de ses hommes contre son navire de commerce. Mr Hancock, d’ordinaire peu empreint aux excentricités, ne sait que faire de cette étrange acquisition. C’est évident, lui souffle-t-on, il faut la montrer, il faut l’exploiter. Mais Mr Hancock n’en croit rien. Qui à Londres, s’intéressait à une sirène ?
Pourtant, la curiosité s’étend à la ville entière. Très bientôt, on se presse pour voir ce dont tout le monde parle et pour en avoir l’exclusivité. Le marchand se voit alors proposer par une maquerelle populaire des beaux quartiers d’exposer sa sirène dans sa Maison. Lors de la soirée d’inauguration, Mr Hancock fait la connaissance d’Angelica Neal, une courtisane très convoitée que la sirène ne saurait laisser indifférente. Mais les pouvoirs destructeurs de la créature ne sont jamais très loins…
Dans la lignée de Miniaturiste de Jessie Burton, La sirène, le marchand et la courtisane possède toutes les qualités d’un grand roman historique à la fois mystique et romantique. L’imagination y est foisonnante et le lecteur est plongé dans un temps où la magie n’avait rien d’une fantaisie. C’est un véritable cabinet de curiosités qui se dévoile sous nos yeux émerveillés. Un premier roman très remarqué d’une autrice dont on entendra probablement parler.
Imogen Hermes Gowar, La sirène, le marchand et la courtisane, Editions Belfond, 528 pages, 22€.