
« Les tribulations d’Arthur Show » de Thomas Lelu accrochent joyeusement le milieu de l’Art Contemporain
Après Je m’appelle Jeanne Mass (Leo Scheer, 2005), Thomas Lelu est de retour en cette rentrée de janvier 2016 avec un roman satirique plein de vie et de jeux de mots. Le plus ? jamais l’ombre d’une amertume dans ce portrait turbulent d’un artiste qui court après la célébrité.
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A moins de 30 ans, Arthur Show est plus tôt beau gosse et un artiste conceptuel en vue qui compte dans le top 1000 des plasticiens côtés par le magazine Artchallenge. Poussé par son galeriste, Charles, il est de toutes les fêtes de Art Basel à la Biennale. Entre deux idées brillantes et deux expositions, Arthur court très assidument les femmes. Au début du roman, non seulement il tombe un peu amoureux mais en plus il semble en panne d’inspiration. Est-il fini ?
Namedropping sympathique, remarques cinglantes et réparties théâtrales sont le secret de ce roman très sympathique et assez juste sur la prétention et la superficialité qui peut toucher un marché de l’art contemporain où les cotes et les décotes se font selon les caprices de quelques uns (et de quelques unes !). Thomas Lelu sait donner à sa charge une certaine dose d’énergie positive, avec un personnage plutôt en veine, assez mignon (il a pour meilleur amie une vieille dame qui lui fait des paupiettes) et assez creux pour ne jamais chercher du sens. Un livre léger et agréable comme un petit chien de Jeff Koons.
Thomas Lelu, Les tribulations d’Arthur Show , Leo Scheer, 18 euros, 216 p. Sortie le 6 janvier 2016.
Visuel : couverture du livre.