
“Astres sans éclat” : à la découverte du style rétro de K.D. Miller aux Allusifs
En cette rentrée de janvier 2016, les éditions québécoises des Allusifs nous permettent de découvrir le style raffiné et rétro de l’auteure canadienne (de langue anglaise) K.D. Miller. Histoire d’amitié trouble dans le Canada des années 1960, Astres sans éclat est un roman à la joliesse à la hauteur de son titre.
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Rentrée des classes de 1962. Brenda Bray, une adolescente vivant seule avec sa mère veuve et un peu folle s’apprête à vivre une autre année de solitude et de bizutage en cours, quand l’impertinente, fantasque et talentueuse Marjorie “Jori” Clement vient lui parler. S’ensuit une amitié trouble, sur fond de religion confinée et de fait divers atroce, où Brenda se met à souhaiter avoir les parents, la maison et l’aisance de sa nouvelle amie… Elle deviendra une auteure de thrillers célèbre, mais à quel prix?
Brossant en quelques pages tout un climat sixties, adolescent et canadien, K.D. Miller signe avec ce roman d’apprentissage tout en ambiguïtés un roman rétro et très bien écrit. Il y a du Sylvia Plath modernisé dans ce court texte où l’atmosphère prime sur la psychologie et où pourtant, l’on ne cesse de flirter avec la folie. Un style, une auteure et un univers à découvrir d’urgence.
K.D. Miller, Astres sans éclat, trad. Marie Frankland, Les Allusifs, 160 p., 13 euros. Sortie française le 13 janvier 2016.
Visuel : couverture du livre (c) François Berger.