
Une bio de Franck Sinatra par Georges Ayache
Ancien diplomate et universitaire, avocat, Georges Ayache publie une biographie sur Franck Sinatra.
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On le surnommait « Frankie », mais aussi le » sultan des pamoisons «, parce qu’il faisait défaillir les adolescentes.
Il fut une des voix les plus écoutées du 20 ème siècle.
Idole de la jeunesse américaine depuis les années 40, »the Voice », a vendu des centaines de millions de disques à travers le monde.
Acteur de cinéma oscarisé, il fut adulé des femmes dont les moindres ne furent pas ava Gardner et Maryline Monroe.
Tel était Franck Sinatra (1915 1998) dont la carrière connut des succès éblouissants.
Moins connus furent son soutien durable au parti démocrate, ses engagements courageux en faveur de l’égalité raciale ou contre l’antisémitisme à une époque où époque cela n’allait pas sans risque.
IL y eut enfin la face plus sombre comme ses relations avec la mafia ou ses caprices de star.
Avec ses qualités et ses défauts, Sinatra fut un américain emblématique de son temps.
Son parcours fut exceptionnel et il en subsiste aujourd’hui la nostalgie d’un âge d’or évanoui.
Il fut et reste la voix de l’Amérique.
C’ETAIT UNE VOIX QUI RESPIRAIT LE MAUVAIS GENRE
« C’était une voix qui respirait le mauvais genre, la vie, la beauté…sa voix représentait toujours la chance qui vous fuit… » Bruce Springsteen.
A l ‘origine de quelque 600 disques, il a enregistré plus de 2000 chansons qui ont été vendues à plus de 150 millions d’exemplaires, il a eu également 3 oscars.
UNE LEGENDE AMERICAINE
Le siècle dernier s’est achevé et Sinatra l’a traversé de part en part, et il a à peu prés tout vu Contemporain de la dépression et de la seconde guerre mondiale, il a connu la guerre du Viet Nam, dallas, le water gate et la chute du mur de Berlin.
Il a côtoyé ou approché plus de 11 présidents américains.
Il a pris le thé avec Roosevelt, serré la main de Truman, partagé les femmes avec Kennedy.
Il a chanté pour Nixon, récolté de l’argent pour Ford et dansé avec Nancy Reagan, et dîné avec Clinton.
Il a pris fait et cause pour les noirs, dans une Amérique ségrégationniste.
Il se permettait d’appeler le président Kennedy « chicky boy ma poule », Jerry Lewis » jew le juif », Laurence Harvey au regard de son homo sexualité « lady boy ».
Le FBI lui a consacré un dossier de plus de 1275 pages.
Georges Ayache a écrit une magnifique biographie sur Franck Sinatra et en parallèle nous a fait découvrir l’Amérique dans ce qu’elle a de fascinant et détestable.
Comme a dit Bing Crosby « voyons les choses en face, Sinatra est le roi ».
L’ouvrage est assorti d’une imposante bibliographie.
Georges Ayache, Franck Sinatra, la voix de l’Amérique, éditions Perrin, avril 2014,72 pages, 24 euros.
visuel : couverture du livre