« Le Bomeur : Une vie de Bobo Chômeur », du Tumblr au livre
Nathanaël Rouas signe avec Le Bomeur : Une vie de Bobo Chômeur son premier et dernier livre. C’est marqué sur la couverture. Le ton est donné. Celui qui, il y a deux ans, faisait voir le jour au fameux Tumblr “Bomeur : Analyses plus ou moins sociobranlodemographiques (et plus ou moins autobiographiques sur la vie des bobos chômeurs)” nous raconte donc son épopée, celle d’un chômeur qui voulait rester cool.
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Le Bomeur est un roman générationnel à la première personne. Il raconte le quotidien de cette nouvelle tribu qui occupe les terrasses ensoleillées à 15h, celui de ces oiseaux étranges, Macbook air au bout des doigts, toujours sur un nouveau projet et sur aucun à la fois. Dans une sorte de 99 francs normal, Rouas nous emmène dans une aventure urbaine à la fois triste et fun, qui pose de vraies questions sur le chômage des jeunes mais aussi la société de l’apparence.
L’histoire ? Nathanaël est « créa’ » dans une agence de comm’. La belle vie. Mais vient la liquidation judiciaire de l’agence dans laquelle il travaille et c’est désormais l’enfer qui guette. On le suit dans ces années de galères enjouées, aux aides sociales bien fournies. Il casse l’image classique d’un chômeur victime ou bouc émissaire telle que l’on l’entend tant. Il y raconte ses histoires de coeur, de soirées, de potes, de statut social, de statut facebook.
Bien sûr, Le Bomeur ne décrit pas la situation du chômeur lambda mais bien des plus privilégiés d’entre eux, chômeurs quand même. Rien d’indécent. Pas de morale, pas de révolte, juste le récit, qui touche et quelques punchlines bien senties. Un livre drôle, juste et réparateur.
Nathanael Rouas, Le Bomeur, Robert Laffont, 264 p., 18, 50 euros. Sortie le 13 mars 2014.
Visuel : couverture du livre
