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Décès du chanteur Joao Gilberto, pionnier de la bossa nova

Décès du chanteur Joao Gilberto, pionnier de la bossa nova

08 July 2019 | PAR Anna Geslin

Le maître de la bossa nova, Joao Gilberto, est décédé ce samedi 6 juillet à l’âge de 88 ans. Il marquera à jamais la musique brésilienne.

 

Vous connaissez forcément ce titre: The Girl from Ipanema. C’est l’histoire d’une jeune fille “grande et bronzée” qui passe chaque jour devant un bar pour se rendre à la plage. Le narrateur éblouit par le mouvement de sa marche qui s’apparente à un pas de samba, se morfond de tristesse car il n’ose pas l’aborder. Cette chanson a été composée en 1962 par Stan Getz, Astrud Gilberto, et feu Joao Gilberto. A peine sortie elle devient un tube mondial, et reçoit en 1965 un Grammy Award, faisant d’elle un symbole de la bossa nova. 

La bossa nova fait aujourd’hui le deuil d’un de ses pères fondateurs. Fusion entre la Samba brésilienne et le Jazz des Etats-Unis, elle est issue des beaux quartiers de Rio. Contrairement à la musique populaire brésilienne, et le rythme binaire de la samba, celle-ci se veut épurée avec seulement une guitare-voix ou un piano-voix, le tout chanté dans un doux murmure.

Joao Gilberto, se fait remarquer fin des années 50 alors qu’il accompagne à la guitare la chanteuse Elizeth Cardoso qui interprète Chega de saudade. Il la reprend à son tour en 1958, lui permettant ainsi d’être très populaire auprès de la jeunesse brésilienne. Trois mois plus tard il signe son titre Desafinado qui deviendra un classique. En 1960, il est désormais un artiste reconnu de tous, et sort Corcovado qui rencontre le succès, notamment grâce à sa deuxième version dans laquelle, son épouse et lui, partagent le micro. En 1962, A Garota de Ipanema est une chanson dédiée à une jeune fille que Vinicius de Moraes et Tom Jobim (cofondateurs du style bossa nova) ont l’habitude de croiser devant un bar près de la plage. Le titre devient mondialement connu grâce à la reprise de Frank Sinatra en 1967. Joao Gilberto se produit un peu partout en Europe, il sort un autre tube intitulé Estate en 1977, part au Mexique et aux Etats-Unis où il passe une partie de sa vie. Il rentre plus tard au Brésil, et finit sa vie dans une grande solitude et sans le sou. 

© Visuel: Joao Gilberto, Wikimedia Commons. 

Au sein du Château de Grignan, “Ruy Blas” de Victor Hugo , magnifique tragi-comédie des narcissismes.
L’agenda culturel de la semaine du 8 juillet 2019
Anna Geslin

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