“Sur proposition du Premier ministre”, dans les coulisses du remaniement
Jean Pierre Bédéi, éditorialiste à la dépêche du midi, nous montre les coulisses des remaniements.
LE REMANIEMENT
Il angoisse les ministres, affole les cabinets, excite la presse : le remaniement.
Pour le président de la République, c’est une arme, mais aussi un aveu de faiblesse.
C’est également le champ clos des ambitions, des règlements de comptes, des rivalités, des stratégies présidentielles.
CASTING MÉDIATIQUE
Épisode de la vie politique, le remaniement relève d’une alchimie étrange, mêlant recherche des compétences, gratification des fidèles, respect des alliances.
C’est une opération réalisée dans une impréparation stupéfiante, sous la pression des médias, dans des conditions qui sont loin d’être à la hauteur de l’enjeu : le gouvernement du pays.
LA COMÉDIE DU POUVOIR
Ce livre nous entraîne dans la conjuration qui a conduit au limogeage de Jean Marc Ayrault, dans les coulisses de la révocation des ministres frondeurs.
Le livre révèle les ressorts cachés de certaines nominations, décrit la violence des licenciements des ministres qui oscillent ensuite entre abattement et désir de vengeance.
Sait-on qu’Aimé Césaire a refusé d’être ministre de François Mitterrand ?
Que Dominique Bussereau avait été nommé, par Jacques Chirac, pour surveiller Nicolas Sarkozy ?
Que Michèle Alliot Marie a failli être Premier ministre en 2005 ?
Cet ouvrage, sur les coulisses du remaniement.
C’est une très une bonne idée, mais l’auteur reste en surface, c’est dommage.
Cette idée méritait, un meilleur traitement, plus original.
Tout le monde, sait qu’il y a une évolution, pour la composition du gouvernement de la cinquième république.
On ne fait plus des gouvernements, mais » un casting », pour le vingt heures.
Un exemple frappant, la ministre de la culture actuelle, qui ne soutient pas l’exception culturelle française et se « vante de ne lire aucun livre ».
La France c’est un pays d’écrivains, de culture, de littérature, et la ministre fonde sa légitimité sur son absence de culture.
« Toutes les fois que je donne une place vacante, je fais cent mécontents et un ingrat ».
Louis XIV
« Le mécontentement d’un souverain a des bornes ; la vengeance de ses ministres n’en a point ».
Malesherbes Pensées et Maximes
Sur proposition du Premier ministre Jean Pierre Bédéi éditions de l’archipel janvier 2015 18,95 euros 211 pages.
