
Une séparation, chef d’oeuvre iranien de Asghar Farhadi
Plébiscite total au festival de Berlin , ours d’or et deux ours d’argent pour l’ensemble des acteurs, Une séparation mérite largement ses prix. Ne vous fiez pas au tire présageant un mélo , ni à l’affiche où les visages semblent sur-jouer. Une séparation est un film indispensable sur le doute.
Lorsque sa femme le quitte, Nader engage une aide-soignante, pratiquante, pour s’occuper de son père très malade. Il ignore alors que la jeune femme est enceinte, mais surtout qu’elle a accepté ce travail sans l’accord de son mari. De malentendus en fautes graves, Nader se retrouve au tribunal face au couple qui met la religion au cœur de leurs choix.
Tourné en Iran, dans des conditions de censure, Asghar Farhadi arrive a égratigner gravement les luttes sociales, le statut des femmes et le poids des fanatiques sur la ville. “Séparation” est un film sur l’éthique , où tout est là pour vous mettre dans un camps. Vous penserez, elle a raison de le quitter, puis…elle a tord, et vous ferez de même avec tous les personnage jusqu’à être sur d’une seule chose… tout le monde ment.
La camera est sans fioriture offrant une pellicule proche du reportage . Le film s’installe dans des duos permanents, les laïques /les religieux, elle/lui, le père/la femme… de cette opposition nait une succession de drames menant à une situation inextricable. Film d’action, docu-fiction, mélo, policier Asghar Farhadi réussit l’impensable, mêler tous les genres sans overdose pour un résultat parfait qui vous tiendra en concentration et en haleine deux heures durant.
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