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Les vernissages de la semaine du 18 mai

Les vernissages de la semaine du 18 mai

18 May 2017 | PAR Sarah Lapied

Comme chaque semaine, la rédaction de Toute la culture vous propose plusieurs expositions et vernissages à ne pas rater. Au programme, des artistes renommés s’exposent au cœur de Paris, et de belles découvertes se profilent.

hyperDUBUFFET” à la Galerie Nathalie Obadia

La Galerie Nathalie Obadia accueille l’exposition hyberDUBUFFET réalisée en étroite collaboration avec la Fondation Dubuffet. Simultanément dans les deux galeries parisiennes, cette exposition donne carte blanche à Fabrice Hyber qui en assure le commissariat.Suite à une réflexion commune avec Sophie Webel, directrice de la Fondation Dubuffet et de discussions croisées avec Françoise Guichon, conservateur au Centre Pompidou, l’artiste propose un dialogue entre l’oeuvre de Jean Dubuffet et la sienne.

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© Fabrice Hyber

Grâce à de nombreux prêts accordés par la Fondation Dubuffet, ainsi qu’à  l’implication de collectionneurs privés, l’exposition hyberDUBUFFET présente une variété significative d’oeuvres majeures mais également plus intimes issues de diverses périodes de leurs carrières respectives.

Vernissage le 20 mai à partir de 11h. Du 18 mai 2017 au 13 juillet 2017. 3 rue du Cloître St-Merri 75004 Paris

Zach Harris, “Purple Cloud” à la Galerie Perrotin

Perrotin Paris présente “Purple Cloud”, la première exposition de Zach Harris à la galerie et en dehors des Etats-Unis. Observer les œuvres de Zach Harris nous entraîne aux confins de la contre-culture californienne, là où la tradition américaine de la peinture paysagiste visionnaire se confronte aux illusions optiques. Ici les tons psychédéliques et les personnages underground se mêlent à des symboles occultes – pyramides ou yeux – dans une atmosphère apocalyptique. Les peintures de Zach Harris sont hantées par des nuages pourpres, des couchers de soleil orangés, des levers de soleil rosés, et une étrange magie semble émaner de leur halo.

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© Zach Harris

Vernissage le jeudi 18 mai, de 16h à 21h. Du 18 mai au 29 juillet 2017. 76 rue de Turenne 75003 Paris

Peter Buggenhout “Pas éléphant” à la Galerie Laurent Godin

Peter Buggenhout est un artiste belge dont les oeuvres mélangent des matériaux considérés comme déchets, aussi bien organiques (poils, organes, sang d’animaux…) qu’issus de l’activité humaine (plastiques, ferraille, poussière…). D’après l’artiste, son travail s’interroge sur l’état du monde, sur la direction encore inconnue qu’il prend et sur le sentiment d’impuissance qui se dégage chez l’Homme face au chaos d’un monde qui lui échappe.

Vernissage le samedi 20 mai 2017 de 12h à 19h. Du 20 mai au 22 juillet 2017. 5 rue du Grenier Saint-Lazare 75003 Paris

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© Blaise Adilon

Céline Cléron, “L’horizon des événements” à la Galerie Papillon

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© Ouest France

En astrophysique, L’horizon des événements est la limite à partir de laquelle la lumière est absorbée par un trou noir. Dans ces zones singulières du cosmos, l’espace-temps se dilate sous l’effet de forces gravitationnelles colossales. Céline Cléron reconnaît une dimension de son art dans cette suspension du temps. A l’image de sa sculpture Une minute de latitude, montrant un navire à voiles arrêté au dessus d’une rampe de toboggan, prêt à glisser dans l’abîme.

Pour sa première exposition à la galerie Papillon à Paris l’artiste cristallise cet horizon vertigineux avec un ensemble d’œuvres nouvelles et récentes où il est à la fois question de gravitation, de mécanique ondulatoire, de point d’équilibre, de fête foraine, de mythes, de risque et de mort. Ces créations forment un paysage composite d’os et de bois peuplé de squelettes d’animaux, de montagnes russes, de ruines ou de portraits fantomatiques ; le tout mis en présence d’humains bien vivants, nous-mêmes en tant que spectateurs. Bien vivants certes, mais pour combien de temps encore ?

Vernissage le 20 mai, de 12h à 20h30. Du 20 mai au 13 juillet 2017. 13, rue Chapon 75003 Paris

Chiharu Shiota, “Destination” à la Galerie Daniel Templon

Après son intervention très remarquée au Bon Marché Rive Gauche à Paris au début de l’année, l’artiste japonaise Chiharu Shiota revient dans les deux espaces de la Galerie Templon avec une installation in situ spectaculaire et une nouvelle série de sculptures inédites.
Elle explique : « Je travaille avec des bateaux depuis mon exposition au Pavillon du Japon à la Biennale de Venise (2015) ; j’avais envie de créer, ici, un énorme bateau hors norme qui résume les thèmes abordés dans mes travaux les plus récents. Les bateaux transportent les gens et le temps. Ils sont pointés vers une direction, sans aucun autre choix que d’avancer. Même si nous ne savons pas où nous allons, nous ne pouvons nous arrêter. La vie est un voyage incertain et merveilleux, et les bateaux symbolisent nos rêves et nos espoirs. »

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© Chiharu Shiota

Flottant dans un océan tissé de fils rouges, l’immense bateau de 5 mètres dont l’armature de la coque ressemble à un squelette humain, est associé à un plus petit bateau de 3,5 mètres resté au sol. A cet environnement répond un diptyque de grandes peintures tissées, les Skins, renvoyant à des visions tout aussi poétiques et ambigües du corps, de sa surface, de ses réseaux de connexion. Une série de sculptures de fils rouge emprisonnant des objets – robe, arme, – complète un ensemble évocateur des questionnements métaphysiques de l’homme, de ses difficultés à comprendre le monde et des relations complexes entre les êtres.

Vernissage le samedi 20 mai. Du 20 mai au 22 juillet 2017. 30 rue de Beaubourg, 75003 Paris.

Karishma D’Souza “Ancestors” à la Galerie Xippas

Dans son livre La chair des mots, Jacques Rancière examine la relation intime qui lie la poétique à la politique et défend une hypothèse selon laquelle la poésie, même dans sa forme lyrique, voire subjective, s’articule inconsciemment ou volontairement autour des idées politiques, les résume en formes visuelles et métaphoriques et les intègre harmonieusement dans l’imaginaire collectif. Sa position fait d’autant plus écho à l’œuvre de Karishma D’Souza, que celle-ci cherche dans sa pratique artistique à croiser consciemment ces deux dimensions, afin de souligner leur caractère co-dépendant. En effet, la poésie des formes lyriques, simples, presque naïves, que crée Karishma D’Souza, est saturée de références renvoyant à des réalités politiques concrètes et souvent violentes. Cependant, Karishma D’Souza ne se contente pas de mobiliser la force poétique pour aborder la politique ; elle cherche également à sublimer les formes contingentes provenant du contexte politique, afin de remonter aux origines universelles et ressusciter les discours nobles, mais quasi oubliés des ancêtres.

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© Karishma D’Souza

D’origine indienne, Karishma D’Souza s’inspire de l’environnement dans lequel elle a grandi. Dans sa deuxième exposition personnelle à la galerie Xippas à Paris, les images pastorales des tableaux de Karishma D’Souza transportent le spectateur à Bombay ou au pied de l’Himalaya, en lui permettant de contempler des paysages harmonieux et paisibles. Rien ne semble déranger la quiétude de ces scènes ; cependant, l’harmonie qui leur est propre n’est qu’une apparence.

Vernissage le samedi 20 mai. Du 20 mai au 29 juillet 2017. 108, rue Vieille du Temple, 75003 Paris.

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