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Le trait en liberté ou quand le musée Cognacq-Jay expose de nombreux dessins de François-André Vincent

Le trait en liberté ou quand le musée Cognacq-Jay expose de nombreux dessins de François-André Vincent

01 April 2014 | PAR Sandra Bernard

Alors qu’avait lieu le Salon du dessin, le petit mais charmant Musée Cognacq-Jay inaugure une exposition de beaux dessins du trop méconnu peintre François-André Vincent (1746-1816), à voir jusqu’au 29 juin 2014. 

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Fils d’un peintre en miniatures célèbre, artiste précoce, Vincent fut sans conteste l’un des plus éminents dessinateurs de son temps. Doté d’un style propre et maniant plusieurs techniques à la perfection, il affectionnait les vues insolites, les croquis rapides et les esquisses travaillées. Brillant dessinateur et peintre, membre de l’Académie puis de l’Institut, il entretint de bonnes relations avec nombre de ses contemporains et s’avéra grand pédagogue. Actif à la même époque que Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) et Jacques-Louis David (1748-1825), ceux ci l’ont longtemps éclipsé. Il croise Fragonard lors de son passage en Italie où ils sympathisent. Ils se fréquenteront tout au long de leur carrière. Leurs dessins de jeunesse ont une facture si proche qu’ils ont été durablement confondus. Quant à David, même si Vincent a traité avant lui des sujets tels que Les Sabines ou Bélisaire, son style austère et monumental, plus héroïque, devait le consacrer définitivement comme le chef de file du néoclassicisme français.

Le musée Cognacq-Jay rend aujourd’hui à Vincent un hommage bien mérité avec une petite exposition, mi-thématique, mi-chronologique, de dessins de tailles, de techniques et de styles différents. Au fil des quatre salles, l’on peut admirer  une cinquantaine d’esquisses et de croquis de jeunesse, mais également des portraits-charge de ses proches, audacieux et modernes , ainsi que des études pour des tableaux ou bien destinées à être gravées, pour ses étudiants.

Cette exposition est aussi rare par la provenance des feuilles exposées, issues de grandes collections publiques (Bibliothèque Nationale de France, École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, musée du Louvre, musée Carnavalet, musée du Petit Palais, etc) et privées de Paris et sa région. Elle permet ainsi de montrer des dessins rarement, voire jamais vus du public, avec des regroupements inédits, particulièrement pour les séries de caricatures.

La scénographie classique et sans surprise est typique des expositions Beaux-Arts. Si l’exposition est assez sombre (conservation des œuvres oblige) les œuvres comme les cartels sont tout à fait lisibles. L’étroitesse des lieux ne permet pas une grande affluence,ce qui est plutôt agréable. Des fiches explicatives en anglais sont également disponibles.

Informations pratiques :

Le trait en liberté, Musée Cognacq-Jay musée du XVIIIe siècle de la Ville de Paris, Exposition du 29 mars au 29 juin 2014, 8, rue Elzévir – 75003 Paris, www.cognacq-jay.paris.fr, Plein tarif : 5 €, Tarif réduit 1* : 3.50 €, Tarif réduit 2** : 2.50 €

Accès : Métro : lignes 1 et 8, Saint-Paul, Chemin-Vert
Bus : 29, 69, 76 et 96
Vélib’ : Saint-Paul
Horaires : Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. Fermé le lundi et les jours fériés.

Visuel : Tête de jeune femme : portrait de Marie-Gabrielle Capet, vers 1780-1781, Pierre noire, sanguine et craie, 43,3×33,6 cm, Paris, Petit Palais, musée, des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Inv. PPD01482 © Petit Palais / Roger-Viollet

Infos pratiques

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Bastien Stisi
Journaliste musique. Contact : [email protected] / www.twitter.com/BastienStisi

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