Expos

Le bureau des légendes de Walid Raad au Kunstenfestivaldesarts

21 May 2021 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Il n’est pas inutile de rappeler que le Kunsten est le centre du monde artistique au mois de mai. La programmation est ultra internationale. Hier nous vous parlions de l’italien megastar Roméo Castellucci et du japonais d’Akira Takayama. Nous avons commencé notre seconde et dernière journée à Bruxelles avec l’enquête du libanais Walid Raad. Suivez-nous !

Rendez-vous à la délicieuse Maison des Arts, adorable demeure bourgeoise du XIXe siècle devenue un centre d’art contemporain. On y accède par une petite allée et quelques marches, et là, nous sommes très gentiment accueillis et informés du processus. La visite est guidée par QR code ou MP3 si le téléphone boude. Et si vous choisissez la version anglaise, c’est Walid Raad en personne qui joue les maîtres de cérémonie, ça vaut le coup !

Il nous promène de pièces en pièces dans la maison qui donne sur un jardin à la française, doté de sculptures. Dans chaque pièce se trouvent des oeuvres qui ont un lien avec la nature.  Le musée est en effet situé dans un quartier historiquement très vert. Nous voici embarqués dans une fiction géniale ou Walid Raad imagine que sous l’Empire Ottoman, dans les années 15, une espionne se servait des dessins d’animaux pour faire passer des informations et pour caractériser des hommes et des femmes politiques (L’herbier Thatcher vaut le détour !).

C’est surtout au delà de l’humour, l’occasion pour nous de découvrir la pluralité de Walid Raad qui travaille autant la peinture, la vidéo que les pochoirs. Ses échelles sont bluffantes, il dessine sur les murs de la bibliothèque d’immenses sauterelles qui semblent avoir toujours été là et taille dans les feuilles des traces d’insectes. Cela se trouve, tout est vrai en fait !

Comble du bon gout, l’exposition qui se moque bien évidement des ères coloniales se termine au jardin où se trouve un adorable café où se poser entre deux spectacles !

Walid Raad, We can make rain but no one came to ask, jusqu’au 30 mai, entrée libre sur réservation.

 

Visuel : ©Walid Raad.

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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