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Ramsey Lewis : le jazz perd son étoile

Ramsey Lewis : le jazz perd son étoile

14 September 2022 | PAR Noemie Wuchsa

Ce lundi 12 septembre, le pianiste-compositeur Ramsey Lewis nous a quittés à 87 ans. Cet artiste aux genres et collaborations multiples a marqué son temps sur la scène musicale du jazz, de manière vive et active. Retour sur son œuvre aussi remarquable qu’envoûtante.

Une âme vive et féconde de mélodie

C’est dans un contexte évanescent du milieu du jazz que Ramsey se prend au jeu du groupe : il forme l’accord parfait avec un batteur (Redd Holt) et un bassiste (Eldee Young) pour former le “Ramsey Lewis Trio” dans les années 50. On note d’autres belles collaborations ou alliances musicales, notamment auprès d’Aretha Franklin, Max Roach, Alexandria Lorez, Tony Bennett, Al Jarreau ou Pat Metheney. Alors, Monsieur Lewis rencontre crescendo le succès, dans les années 60.

Une discographie conséquente, poétique et ouverte

On note de nombreux titres et singles enregistrés, et Lewis n’a reçu pas moins de 3 Grammy Awards et 7 disques d’or en l’espace de 60 années, reconnu comme l’un des meilleurs de la profession. A sa riche et inventive discographie s’ajoutent des versions instrumentales d’artistes connus, revisitées par ses soins. Ainsi, “The In Crowd”, instrumental de Dobie Gray reçoit un profond succès auprès du public … Et l’on peut même écouter sa version au piano des Beatles : “And I love her”.

Oeuvres à succès, ou encore des œuvres moins connues, mais tout autant révélatrices de son style singulier et inclassable, tels que dans l’albumFunky serenity / Salongo”. En tendant l’oreille, on peut ressentir que Ramsey Lewis se situe à la croisée des chemins du jazz, de la funk, de la soul et de la pop. Son dernier titre, “Watercolors”, est enregistré en 2009, tiré de l’étonnant album “Songs from the Heart – Ramsey Plays Ramsey”.

Mais le jazz tend à s’ouvrir, et a un rôle à jouer dans l’enfance : C’est l’idée de Lewis. Ce dernier prône engagement éducatif dans la ville qui l’a fait naître. Ainsi, il crée à Chicago, sa ville natale, une fondation qui entend faire découvrir, tisser un lien, entre la musique et les enfants défavorisés. En 2011 à l’AP Ramsey Lewis : “Je sais juste que quand je mets mes mains sur le piano, ça va couler”. 

Pour réécouter son fameux “The In Crowd”, c’est ici: 

Photo : © Java Jazz Festival 2015 Day 2/Ramsey Lewis, Jazzualitydot.com – Creative Commons

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Noemie Wuchsa

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