
Pas de procès pour les organisateurs de l’exposition “Présumés innocents”
La cour de cassation a confirmé la décision rendue voila un an par la cour d’appel de Bordeaux. L’exposition “Présumés innocents” n’aura pas à subir un procès pour “diffusion d’images pornographiques de mineur”
En 2000, le musée d’art contemporain de Bordeaux “Présumés innocents. L’art contemporain et l’enfance”, elle présentait 200 œuvres de 80 artistes internationaux dont Christian Boltanski, Annette Messager ou Garry Gross. L’association catholique de protection de l’enfance La Mouette avait porté plainte contre le directeur des musées de Bordeaux, Henry-Claude Cousseau (aujourd’hui directeur de l’École nationale supérieure des Beaux Arts de Paris) et les deux commissaires de l’exposition, pour “diffusion de message violent, pornographique ou contraire à la dignité accessible à un mineur” et “diffusion de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique”.
En mars 2010, la cour d’appel de Bordeaux avait infirmé ce renvoi et prononcé un non-lieu. La Mouette s’était alors pourvue en cassation. Mais mercredi, la chambre criminelle de la Cour de cassation a rejeté ce pourvoi, rendant définitif le non-lieu.
L’Afp rappelle: “Pour Henry-Claude Cousseau, c’est l’épilogue de dix années de cauchemar”, s’est réjoui son avocat, Me Richard Malka, avant d’ajouter: “c’est une défaite salutaire des ligues de vertu, qui avaient malheureusement trouvé un écho auprès d’un juge d’instruction et qui ont tenté d’imposer leur vision névrotique de la sexualité à une société dans son ensemble, en assimilant art et pornographie.” “S’il fallait retirer tous les nus des musées pour plaire à quelques talibans névrosés, on devrait fermer la moitié du Louvre”, a ajouté l’avocat.
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