Politique culturelle
[Interview] Frédéric Jérôme remonte le temps et nous entraine dans les coulisses des Folies Bergère

[Interview] Frédéric Jérôme remonte le temps et nous entraine dans les coulisses des Folies Bergère

06 November 2015 | PAR Jean-Christophe Mary

C’est un lieu unique à Paris, chargé d’histoire et habité par les grands noms du music-hall. Les Folies Bergère sont capables de s’adapter à tous les spectacles et de relever les défis du XXIe siècle, comme l’explique son directeur Frédéric Jérôme.

Bonjour Frédéric. Nous nous sommes rencontrés alors que vous dirigiez le Casino de Paris. Vous êtes maintenant à la tête de la direction et de la programmation des Folies Bergères. Racontez-nous…

Le groupe Lagardère a fait l’acquisition des Folies bergères en 2011 et souhaitait acquérir le Casino de Paris. De mon côté, j’avais le projet de rassembler ces deux salles depuis des années qui sont proches à plusieurs niveaux : elles ont revus le jour dans les années 1870, elles ont une programmation similaire tout au long du 20eme siècle avec des Mistinguett, des Joséphine Baker, des Maurice Chevalier. Ces sont deux âmes qui sont très proches. Quand on travaille dans l’une et dans l’autre, c’est vraiment flagrant, ce sont deux sœurs. J’avais échafaudé ce projet dans les années 2000 et fait plusieurs tentatives auprès de différents partenaires. Cela n’a jamais abouti. Et puis là le hasard a fait que Jérôme Langlet de la branche Entertainment de la branche Lagardère soit intéressé. Voilà comment je suis aujourd’hui devenu directeur des deux salles.

Nous sommes dans cette belle salle avec l’un des responsables technique Hakim. Pouvez-vous nous décrire la salle en quelques mots : jauge, particularités techniques, avantages, désavantages etc…

La première chose qui est flagrante quand on entre dans ce lieu c’est le hall qui est un lieu unique à Paris. Peu de halls ont cette hauteur cette prestance. Cela lui donne déjà un sens de la fête. Si cette salle a pendant des années eue l’image de la fête avec ses revues, les petites femmes, cela tient à la géographie du lieu. C’est très spécifique aux Folies Bergères. Ce hall qui a été rajouté en1863 à la salle initiale était en fait une matelasserie, on y fabriquait des matelas. La jauge est d’une capacité de 1750 places assises avec deux balcons. Nous sommes ici dans la configuration d’un théâtre à l’italienne, en fer à cheval d’un que d’un music-hall. Ce qui est un avantage puisque dans le cas d’un humoriste par exemple le dernier spectateur n’est pas très loin de la scène. C’est une salle bien placée car peu de théâtre privés à Paris sont aussi grand : Marigny, Théâtre St Martin, Théâtre de Paris. C’est une des raisons qui m’a donné envie de m’occuper de ces deux salles c’est la jauge. C’est un nombre de places utiles pour que les producteurs puissent gagner de l’argent. Aujourd’hui il existe peu de salles de ce type : l’Olympia, le casino de Paris, Mogador et les Folies Bergères.

La salle a une belle histoire : La salle telle quelle est aujourd’hui fût crée en 1869. En 1886, Édouard Marchand conçoit un nouveau genre de spectacle la revue de music-hall qui sera repris Paul Derval, qui lui va marquer de son empreinte l’histoire de la revue. Racontez-nous un peu…

En 1902, après 16 ans de succès, la maladie contraint Edouard Marchand à laisser la place à Paul Derval (Alexis Pitron-d’Obigny de Ferrière dit Paul Derval ). En 1918, une nouvelle ère commence pour les Folies Bergère avec son nouveau directeur qui va marquer de son empreinte l’histoire de la revue. Désormais, ses revues proposent aux spectateurs une débauche de costumes, de décors, d’effets de mise en scène pour mettre en valeur sa troupe composée de ” girls ” anglaises à la discipline de fer et de « petites femmes nues » .

Profondément superstitieux il décida aussi que tous les titres des revues présentées aux Folies devraient comporter 13 lettres ainsi que le mot ‘folie’ au singulier ou au pluriel.

En 1922 il utilise le cinéma comme effet de mise en scène et la meneuse de revue, Jenny Golder, sortait littéralement de l’écran en le crevant. Pour marquer encore plus ses revues de l’empreinte de l’Art Déco et des Années Folles, Derval collabore régulièrement avec Ertè

Poursuivant sa course et démontrant de plus en plus son sens inné du spectacle, Derval engage en 1926, la ‘Perle noire’: Joséphine Baker, tout droit revenue de la tournée de la Revue Nègre où elle passait en première partie, dansant tout simplement vêtue de sa célèbre ceinture de bananes. Il en fait la vedette de sa nouvelle ‘ Hyper Revue’ La Folie du jour… dont elle terrorise la troupe et l’orchestre avec son guépard apprivoisé.

Le scandale faisant place à l’engouement général, elle devient l’égérie des cubistes qui vénèrent son style et ses formes, suscitant l’enthousiasme des Parisiens pour le jazz et les musiques noires.

Comme le Tout-Paris, Derval est tombé en extase devant ‘cette merveilleuse jeune fille, bâtie comme un Tanagra, qui mettait le feu aux planches’. Toujours aussi inventif il créée pour elle un nouvel effet de mise en scène qu’il décrit dans ses mémoires: ‘Une immense boule, couverte de fleurs, descendait du cintre lentement et venait se poser au milieu des musiciens. La boule fleurie s’ouvrait en deux: Joséphine apparaissait alors presque nue, sur un miroir. Elle dansait, puis la boule se refermait à nouveau sur la glace et les câbles d’acier la remontaient lentement dans la coupole du théâtre.

Pendant que Joséphine triomphe tous les soirs, Derval décide, à son tour, d’entamer d’importants travaux et bouleverse définitivement l’architecture et la décoration des Folies. Pendant 16 mois, et sans annuler une seule représentation, sous la direction des architectes Piollenc et Morice, il fait créer un nouveau balcon dans la salle qui passe de 930 places à 1679 places. Sous le Grand Foyer qui avait pris définitivement la place du jardin d’hiver ont creusa pour ouvrir une salle de 300 places destinée à permettre au public d’admirer pendant l’entracte des danseuses qui présentaient des danses orientales que l’époque coloniale avait mises à la mode. Enfin, il fit aménager des vestiaires, des salles de repos, des salles de correspondance et, summum de la modernité, des cabines téléphoniques.

La façade construite par Sari en 1872 fut, elle aussi, mise au goût du jour. À l’architecture typiquement XIXe, avec ses chapiteaux sculptés, ses verrières, ses colonnes et ses carreaux en croisillons, succéda la magnifique fresque Art Déco du sculpteur Pico, aujourd’hui inscrite à l’inventaire des monuments historiques.

Coup de maître pour Derval, tant les intellectuels que le public populaire courut aux Folies. Et, colportée dans le monde entier par les étrangers venus à Paris attirés par les fêtes des Années Folles la gloire des Folies Bergère commença à se répandre dans le monde entier. En 1933, c’est le retour de Mistinguett dans Folies en Folie. Elle n’y était pas revenue depuis 16 ans. Pour son retour Derval lui fait écrire une nouvelle chanson: ‘Oui, c’est moi, me r’voilà, je m’ramène’, qu’elle chante en descendant le grand escalier.

Et tous les soirs lorsque la Miss est au milieu de sa descente, l’orchestre est obligé de faire une pause pour permettre au public de lui faire une formidable ovation !

A cette éblouissante entrée, succède celle de son partenaire, Fernandel, seul, malheureux, sur la plus haute marche d’un escalier qui n’en compte que… trois!

En 1936 Derval fait revenir de New York Joséphine Baker pour mener la revue « En Super Folies ». C’est Michel Gyarmathy, un jeune hongrois tout fraîchement débarqué de son Balasagyarmath natal, qui en dessine l’affiche. Et c’est ainsi que débute une longue histoire d’amour entre Michel Gyarmathy, Paris, Les Folies Bergère et le public du monde entier, qui durera 56 ans. Son épouse Antonia, s’appuyant sur Michel Gyarmathy, lui succède.

En 1938, ce fut Rita Georg qui mena la revue, suivie en 1939 par Jeanne Aubert

Le 14 juin 1940: les Allemands occupent Paris. Paul Derval décide de fermer les Folies, et, accompagné de son épouse Antonia, se réfugient en Normandie, pendant que Michel Gyarmathy, de confession juive, quitte son appartement pour se cacher dans celui des Derval.

Les Allemands, mécontents de la fermeture des Folies, imposent leur réouverture et la troupe remonte à la hâte et à la vaille que vaille une revue ‘à l’économie’. Les machinistes et les techniciens étant soit partis au front, soit entrés dans la résistance, c’est sur l’escalier du Grand Foyer, et avec très peu d’éclairages à cause des restrictions que cette nouvelle ‘revue’ est jouée à partir du 31 juillet 1940. Est-il besoin de dire que cette revue, sauf peut-être par son côté ‘bricolage’, ne marquera pas l’histoire des Folies !

Ce n’est qu’après de multiples tractations et démarches que les Derval obtiennent l’autorisation de revenir à Paris pour diriger leur théâtre, à une seule condition: présenter de véritables revues. Avec l’aide de Michel Gyarmathy (toujours caché pour cause d’antisémitisme) quatre revues seront présentées pendant la guerre. À l’affiche: Reine Paulet, Viviane Gosset et Claudette Fleuriot qui, entrée aux Folies comme simple danseuse dans le ballet, était maintenant en haut de l’affiche.

En 1945 c’est La Folie du Rythme qui est à l’affiche, avec en vedette Charles Trenet dans son tour de chant.

En 1949, le retour de Joséphine Baker qui n’a pas perdu son temps pendant la guerre. Avec Féerie Folies, ‘l’impératrice Joséphine’ fait ses adieux à la scène qui avait fait d’elle l’une des reines les plus adorées du music-hall.

Elle a 43 ans, son talent et son charisme, parfaitement mis en valeur par Michel Gyarmathy, opèrent toujours sur le public qui lui fait un triomphe.

En 1952 Derval et Gyarmathy deviennent les Pygmalions d’une nouvelle star ‘maison’: Yvonne Ménard. Engagée comme mannequin nu, ils lui feront gravir tous les échelons de la hiérarchie Folies. Un vrai titi parisien dans un corps de Tanagra qui sera l’une des meneuses fétiches du 32 rue Richer.

C’est le 20 mai 1966 que seront célébrées les obsèques de Mr Derval en la chapelle de Saint-Honoré d’Eylau. Il avait 86 ans et pendant 48 ans il avait régné sans partage sur le plus célèbre music-hall du monde.

Mistinguett, Maurice Chevalier, Joséphine Baker, Charles Trenet, Fernandel, Jean Gabin y ont chanté, mais des écrivains tels Maupassant, Feydeau, Léo Mallet ont écrit sur la salle c’est vraiment un lieu mythique chargé d’histoire, de légendes…

Tout à l’heure on parlait du rapprochement qui liait ces deux salles. C’est vrai on a l’impression que les lieux sont habités. Je ne suis pas particulièrement mystique ni barré mais c’est vrai qu’il y a des ondes positives, des sortes de fantômes qui ont habités ces murs et se sont installés ici au fil des ans après avoir donné du plaisir aux spectateurs.

On le voit en visitant les coulisses des loges à la scène en passant à la cabine d’éclairage tout est resté dans son jus…

Oui les Folies Bergères ont conservé leur identité forte et nous veillons à la conserver. Mais ce n’est pas facile. Lors de rénovation, il faut faire attention à ne pas casser pas l’ambiance, le ressenti que le spectateur peut avoir. Je me suis battu au Casino de Paris et je me bats aussi ici pour que voilà on puisse conserver un élément emblématique : un placard avec une écriture à l’ancienne, qui fait qu’un flot de sensation va surgir. Dans la géographie du lieu on touche peu, pour que le public ressente cela, c’est volontaire. Il m’est arrivé pour les loges du casino de Paris de travailler sur des documents d’époque, des gravures pour la reconstruire dans l’esprit. Par exemple nous avons mis sur tout un pan de mur du matelassé doré parce que c’était comme ça à l’époque. C’est plutôt amusant à faire. Par contre, il y des travaux qui ne se voient pas mais qui sont faits : la toiture, le système de sécurité incendie, la climatisation…

Les Folies Bergères ont une identité forte, une âme, c’est un lieu chargé d’histoire. Travaillez-vous à développer cette image ?

En tant que spectateur, j’ai le souvenir d’avoir été très impressionné par les spectacles longues durée : la reprise de Cabaret qui a été donnée données ici il y a quelques années, Zorro une très belle production. Mais cette année, nous avons eu de beaux concerts de Ben Harper, Damien Rice, Bonobo ou Plaza Francia avec Catherine Ringer et Gotan Project. C’est là où l’on voit que cette salle est complétement caméléon. Vous passez d’une ambiance à l’autre et vous avez l’impression que c’est fait pour.

Des concerts, de l’humour, de revue de music-hall, de la comédie musicale, vos activités sont polyvalentes…

Elle peut tout faire mais elle a toujours un peu tout fait. Si on regarde bien , une revue c’est l’addition de plusieurs disciplines : de la danse, du numéro de cirque, numéro de chanteurs, de comiques troupiers. Finalement la programmation de ce cette salle n’est que la résultante de ce qu’elle était avant.

Les grands directeurs artistiques au siècle dernier (là je pense à Bruno Coquatrix qui était lui aussi chef d’entreprise et aussi jazzman émérite !) étaient tous un peu des enfants de la balle. Aujourd’hui le métier a changé : peux-t-on avoir la même vision, la même philosophie que ces personnalités en matière de gestion ?

Notre métier a énormément changé ces dernières années. Sur les trois ou quatre dernières années il y a eu plus de changements sur que le siècle passé. C’est du à la révolution technologique dans la musique. Le public ne consomme plus la musique de la même manière. Il y avait un schéma dans l’évolution de carrière d’un artiste qui n’est plus : l’artiste faisait un disque, puis six mois après une salle. Aujourd’hui tout ça c’est fini. Il a fallu que les salles de spectacles s’adaptent. Aujourd’hui beaucoup plus d’artistes se produisent sur scène parce qu’ils gagnent moins bien leur avec la musique enregistrée qu’avant. Il y a donc une offre supérieure et de courte durée. Autrefois des Souchon, des Jonasz, le Forestier Véronique Sanson, Michel Leeb faisaient trois mois d’affilés. Aujourd’hui ce n’est plus comme ça. Aujourd’hui les spectacles sont plus courts à paris les artistes partent plus longtemps sur la route en province. Autrefois, lorsqu’on créait une revue, on créait le marché. Aujourd’hui on est plus tributaire de ce marché. Néanmoins, dans cette évolution rapide il y a le retour des comédies musicales type Broadway avec qui on va ramener les spectacles longues durées dans ces salles. Il y a une demande du public qu’il n’y avait pas avant. On va être à la fois sur des spectacles courts et du format longue durée. Ainsi on va proposer des concerts du lundi au mercredi et en fin de semaine du jeudi au dimanche, de la comédie musicale type Mistinguett.

Depuis que vous avez pris la direction. Avez-vous apporté des modifications, rénové la salle ?

Effectivement, nous avons une prévision de travaux sur plusieurs années et tous les ans nous effectuons une tranche de travaux. Dans le chantier que vous avez vu on refait à la fois les moquettes et l’électricité. Cela va durer tout l’été. L’été prochain nous attaquerons une autre partie de la rénovation. L’idée, c’est qu’il n’y ait pas de perte d’exploitation, que l’on puisse travailler durant la pleine saison. D’ici quatre à cinq ans, nous aurons une véritable machine de guerre.

Pour certains spectacles, le cachet de certains artistes s’envolent. Prenons le cas d’Elton John à Bercy où les billets étaient proposés entre 100 à 249 euros. Le prix d’entrée n’est-il pas devenu excessif ? Jusqu’où le spectateur peut aller pour s’offrir un artiste aujourd’hui ?

Nous faisons de la mise à disposition de salle mais nous ne sommes pas producteurs de spectacle. C’est le producteur qui impose le prix d’entrée. Mais aujourd’hui tout coûte cher. Pour espérer pouvoir gagner un peu de sous, pour avoir de beaux spectacles, il faut mettre des moyens. Cela se ressent sur le prix des billets. L’artiste peut aussi décider du prix.

Vos prochaines productions ?

En septembre nous avons Gospel sur la Colline, un spectacle fédérateur qui va être très bien mis en scène par Jean Luc Moreau, quarante personnes sur scène. Nous aurons aussi une programmation standard avec des ballets, de l’humour de la chanson, Zazie, Hozier, Héléne Segara, William Sheller, Jean-Marie Bigard, Jeff Panacloc, Régine…Un assortiment de spectacles

Ressentez-vous l’effet de la crise ?

D’après les chiffres officiels, on se maintient. Nous avons eu un début de saison difficile suivi des attentats de début janvier, ce qui a créé une méfiance de la part des spectateurs. Mais les mois qui ont suivi ont été bons. L’enjeu des années qui viennent, c’est justement de gagner des spectateurs. Comme je le disais, il y a une vraie révolution qui se passe dans notre métier, on est en train de passer à autre chose dans le monde de l’entertainment. Donc il faut faire de bons spectacles, le challenge va être là.

Paris pourrait-il prendre une place aussi importante que Londres d’après vous ?

Londres c’est profondément culturel. Les anglais lorsqu’ils fêtent un événement important, ils vont aller voir une comédie musicale. A quatre ou cinq personnes en payant l’équivalent de100 euros par personne. En France, on va plutôt aller au restaurant pour fêter le bac du petit. C’est moins ancré chez nous. Je souhaite que cela le devienne bien sûr. Il va falloir que l’on crée ce plaisir-là. Une fois que l’on a imprimé un plaisir dans la tête du spectateur, à nous de le reproduire. A nous de donner de bons spectacles pour les ébahir. C’est souvent dans l’enfance que cela se passe. On vous emmène enfant voir un spectacle, vous êtes ébahi et toute votre vie vous avez envie de retrouver ce plaisir. Nous avons trois quatre gros projets de comédies musicales qui sont dans les tuyaux pour les deux trois ans à venir. C’est un signe. Il faut regarder devant et réinventer un nouveau monde. Le spectacle est en train de renaitre. Je pense que l’on doit inventer la période à venir.

Vous avez un contact privilégié avec les artistes. Avez-vous des anecdotes à nous raconter ? Des caprices de stars ? Des anecdotes en coulisses ? Des petites choses amusantes…

Alors les caprices je ne les raconterai pas ici car ce n’est pas mon rôle que de raconter ce qui se passe dans la cuisine. Par contre des choses sympathiques. Lors de son dernier passage, Ben harper a enfilé le costume d’une danseuse de revue et a fait le tour de la salle avec. C’était assez drôle et inattendu de la part d’un artiste comme lui.

Vous avez programmé beaucoup d’artistes français et étrangers etc….quel artiste aimeriez-vous voir figurer à votre palmarès ?

Il y en a tellement la liste serait trop longue. Mais pourquoi pas Johnny Hallyday qui n’a jamais chanté ici. Dans le domaine de l’humour, un Gad Elmaleh par exemple. En humour, c’est une salle qui n’a pas dit son dernier mot. C’est une salle qui a un gros potentiel de par sa configuration. Le spectateur n’est jamais loin. Pour un humoriste c’est important.

Un vœu pour le futur ? Des envies ?

Je suis convaincu que les Folies Bergères est le genre de salle avec ce type de jauge et de configuration qui vont plaire aux spectateurs dans le futur. On est dans une salle à dimension humaine comparé à des salles plus grandes mais artistiquement plus difficiles. Mon souhait est que l’on présente plus de spectacle dans ce type de salles aussi bien pour le spectateur que pour l’artiste. Le spectacle doit être un lieu de partage dans un monde où l’écran règne en maître.

Les Folies Bergère. 32 rue Richer, 9 e. Tél. 01 44 79 98 76.

Retrouvezla programmation sur :

www.foliesbergere.com

Les Folies Bergère. 32 rue Richer, 9 e. Tél. 01 44 79 98 76.

Visuel : DR

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