
La loi sur le délit d’entrave fait réagir le monde universitaire
Ce mercredi, le projet de loi de programmation de la recherche ajoute en urgence un délit d’entrave dans les universités pour éviter les blocages étudiants. Les enseignants-chercheurs protestent.
La loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) entend poursuivre la recherche et l’enseignement tout en stimulant les projets innovants. Or, cette semaine, le processus de cette loi touche à sa fin et le monde universitaire la conteste déjà. En effet, la Commission mixte y a ajouté un délit d’entrave, passible de 3 ans de prison et de 45 mille euros d’amende.
Cette loi empêche tout individu d’entrer dans une université dans le but de “troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement“. Cette loi serait, selon certains professeurs, une nouvelle forme de censure, en ce qu’elle coupe le débat politique et polémique, qui est au centre de l’institution universitaire.
Certains parlementaires de gauche assurent qu’ils vont en appeler au Conseil Constitutionnel.
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