
L’écrivain israélien Amos Oz lauréat du prix Franz Kafka
L’auteur du succès mondial “Une histoire d’amour et de ténèbres” est récompensé par le Prix Franz Kafka, qui distingue chaque année, une oeuvre qui se différencie par son humanisme et la place accordée à la tolérance.
Considéré comme l’écrivain israélien le plus important de sa génération avec plus de 18 ouvrages à son actif tous traduits dans plus de 39 langues, Amos Oz est un auteur qui semble avoir trouvé une réponse au dilemme de la condition d’écrivain, entre engagement et poésie, dans une écriture duelle. Il est à la fois chantre d’une littérature en tant que plaisir simple, et bonheur tranquille, et auteur de nombreux essais et articles autour du conflit palestinien, pour lequel il fut l’un des premiers intellectuels israéliens à défendre la solution du double Etat.
Parmi ses illustres prédécesseurs à cette distinction qui lui sera remise par la ville de Prague en même temps que l’inauguration d’une sculpture de bronze à son effigie réalisée par l’artiste polonais Jaros La Rona, on compte le japonnais Haruki Murakami, l’ex-président et dramaturge tchèque Vaclav Havel, et ainsi que Yves Bonnefoy.
Son dernier opus “Entre amis“, paru chez Gallimard en janvier dernier, revient sur le vieux rêve de vie communautaire dans un kibboutz à travers huit nouvelles tragi-comiques qui nous plongent dans la vie de ses habitants. Des récits qui portent paradoxalement sur la solitude dans un environnement “où l’on n’est jamais seul” et qui lui furent inspirés par sa propre expérience. A seulement quinze ans, Amos Oz, séduit par l’idéologie socialiste s’installe au kibboutz Houlga, après s’être rebellé contre un père conservateur. Une rébellion durant laquelle ce lauréat des prix les plus prestigieux, à commencer par le Prix Goethe, qu’il reçoit en 2005, a convoité une carrière de chauffeurs.
Visuel: première de couverture de “Entre amis” d’Amos Oz, aux éditions Gallimard.