Jeff Koons condamné en appel pour “contrefaçon” d’une pub Naf-naf
L’accusation de plagiat avait été portée en 2014, lors d’une rétrospective au Georges Pompidou où Jeff Koons exposait son Fait d’Hiver. Déjà condamné en première instance en 2018, la cour d’appel a jugé le plasticien coupable de contrefaçon ce jeudi 24 février.
[#plagiat] Après avoir perdu face au photographe Jean-Claude Bauret, #JeffKoons condamné à nouveau en France.
La Cour d’Appel de Paris a refusé de faire prévaloir la liberté d’expression revendiquée et a reconnu les droits du publicitaire #Davidovici ? @IPAvocat pic.twitter.com/1I8Uff3qWZ— Alexia Guggémos (@alexia_guggemos) February 23, 2021
C’est le publicitaire Franck Davidovici qui avait fait le rapprochement avec l’une de ses publicités pour Naf-naf, datant de 1988, où l’on voyait une jeune femme allongée dans la neige, sauvée par un petit cochon qui portait un tonnelet de Saint-Bernard. Si le conseil de Jeff Koons s’est défendu de toute contrefaçon, admettant une inspiration mais invoquant une “œuvre d’art à part entière, qui porte l’empreinte de la personnalité de son auteur et porteuse d’un message artistique qui lui est propre”, la cour d’appel, elle, a statué que, bien qu’il existe des différences, “les ressemblances sont ici prédominantes”.
Jeff Koons LLC et le Centre George Pompidou ont été condamné à verser des dommages et intérêts s’élevant à 190 000 euros (contre 135 000 en 2018). En outre, la société de Jeff Koons devra également payer 14 000 euros pour avoir reproduit la sculpture sur le site internet, et est évidemment interdite de l’exposer, physiquement ou en ligne, sous astreinte de 600 euros par jour. Les juges ont fermement “condamné la démarche de Koons” a souligné l’avocat de Franck Davidovici, maître Jean Aittouares. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’artiste fait l’objet d’une controverse : en 1992, il avait été condamné pour plagiat pour sa sculpture String of Puppies et en 2017 pour sa sculpture Naked.
Crédits visuels : ©Laetitia Larralde
