Disparition du réalisateur Jean-Jacques Beineix
Auteur du film à succès 37°2 le matin, le réalisateur, scénariste, écrivain et metteur en scène Jean-Jacques Beineix est décédé hier à l’âge de 75 ans des suites d’une longue maladie. Il laisse derrière lui un important patrimoine cinématographique.
Après avoir débuté sa carrière en tant qu’assistant réalisateur aux côtés de Jean Becker et de Claude Zidi, Jean-Jacques Beineix réalise son premier film au début des années 1980, Diva, qui sera considéré comme un grand succès critique. Sa carrière de cinéaste continuera à s’étoffer au cours de la décennie avec des projets ambitieux, comme La Lune dans le Caniveau, tourné au coeur des studios mythiques de Cinecitta.
Un caractère affirmé, un talent certain, des films cultes (Diva, 37,2 le matin, La lune dans le caniveau) des échecs parfois, des documentaires aussi, et toujours un cran, un style, une méthode, la grandiose assurance des entêtés, bref quelqu’un. Jean-Jacques Beineix avait 75 ans
— gilles jacob (@jajacobbi) January 14, 2022
C’est néanmoins son adaptation du roman éponyme de Philippe Dijan 37°2 le matin, sorti en 1986, qui fait de lui un cinéaste véritablement reconnu. Porté par Béatrice Dalle, dont c’est sa première apparition au cinéma, et Jean-Hughes Anglade, le film obtient un statut d’oeuvre culte au fil des années, tant par sa reconnaissance critique et public que par son caractère sulfureux.
La suite de la carrière de Jean-Jacques Beineix est marqué par d’autres films, tels que IP5 : l’île aux pachydermes et Mortel Transfert, ainsi que par une adaptation théâtrale des mémoires de Kiki Montparnasse, muse de l’entre-deux guerres, au Lucernaire en 2015 et 2016. Un roman (Toboggan, 2020), une bande-dessinée (L’Affaire du Siècle, 2004-2006), ainsi qu’une autobiographie intitulée Les Chantiers de la Gloire : mémoires, en hommage au célèbre film de Stanley Kubrick, complètent une carrière nourrie d’oeuvres passées à la postérité.
Visuel : Laetitia Larralde
