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Cannes, jour 7 : French Touch à la Semaine, et Club Zero pas réussi

Cannes, jour 7 : French Touch à la Semaine, et Club Zero pas réussi

23 May 2023 | PAR Geoffrey Nabavian

De nouveaux candidats se dévoilent dans la Compétition, tandis que les autres sections nous ouvrent encore davantage leurs portes.

Alors que ce lundi n’est pas encore trop avancé, on rejoint à 12 heures 30 la plage Nespresso pour discuter avec Nicolas Parpex de la French Touch, qui dote l’un des Prix remis par le jury de la Semaine de la Critique chaque année depuis l’an dernier. L’occasion d’un déjeuner dans le cadre enchanteur de cette plage, décorée en 2023 façon “California Dream” avec verres de vin blanc, journalistes avec qui l’on dialogue et air marin à humer. Pour lire notre interview avec Nicolas Parpex, cliquez.

C’est le jour des rattrapages. Tout d’abord à 14 heures, Le Livre des solutions de Michel Gondry. Une comédie plaisante sur un metteur en scène hyperactif (Pierre Niney savoureux) incapable d’aller au bout d’un seul de ses projets. On aime bien parce que la distribution est impeccable et que c’est Gondry. Un film modeste où l’on rit souvent.

Vers les 18 heures, on file se plonger dans l’un des compétiteurs pour la Palme d’or cette année : Club Zero. On en sort ennuyé : cette satire n’est pas drôle du tout. Pour lire notre critique de Club Zero, cliquez.

Vers les 20 heures ensuite, on découvre une fiction programmée Hors Compétition : Le Théorème de Marguerite. Encore une fois, on fait un peu la moue : son scénario s’échoie sur des chemins peu originaux. Pour lire notre critique du Théorème de Marguerite, cliquez.

À 21 heures, la projection de l’Anatomie d’une chute de Justine Triet confirme que c’est l’un des grands films du festival. La base est celle d’un film policier et de procès classique. Mais le scénario, d’une précision diabolique, fouille, sous couvert d’une action assez banale, dans le cerveau des protagonistes dans lesquels l’amour, la haine, la séduction jouent un grand rôle. L’innocence ou la culpabilité ne seraient finalement que l’opinion de gens qui ne savent pas tout ? Parions que le jury ne restera pas insensible et décernera un prix au film : Metteuse en scène ? Scénario ? Prix d’interprétation pour Sandra Hüller (qui fait un magnifique doublé avec The zone of interest) ou pour le jeune et formidable Milo Machado Graner ? Affaire à suivre…

Enfin, à 22 heures 15, on se plonge dans l’un des films programmés dans le cadre de la Semaine de la Critique et concourant pour le Grand Prix de cette année : Lost Country. Bonne pioche : ce portrait en Serbie d’un adolescent dont la mère travaille pour un parti tristement célèbre, à la fin des années 90, se donne moins facilement que Le Théorème de Marguerite, mais a davantage à donner. Pour lire notre critique de Lost Country, cliquez

Geoffrey Nabavian et Paul Fourier

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Visuel : © Geoffrey Nabavian

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Geoffrey Nabavian
Parallèlement à ses études littéraires : prépa Lettres (hypokhâgne et khâgne) / Master 2 de Littératures françaises à Paris IV-Sorbonne, avec Mention Bien, Geoffrey Nabavian a suivi des formations dans la culture et l’art. Quatre ans de formation de comédien (Conservatoires, Cours Florent, stages avec Célie Pauthe, François Verret, Stanislas Nordey, Sandrine Lanno) ; stage avec Geneviève Dichamp et le Théâtre A. Dumas de Saint-Germain (rédacteur, aide programmation et relations extérieures) ; stage avec la compagnie théâtrale Ultima Chamada (Paris) : assistant mise en scène (Pour un oui ou pour un non, création 2013), chargé de communication et de production internationale. Il a rédigé deux mémoires, l'un sur la violence des spectacles à succès lors des Festivals d'Avignon 2010 à 2012, l'autre sur les adaptations anti-cinématographiques de textes littéraires français tournées par Danièle Huillet et Jean-Marie Straub. Il écrit désormais comme journaliste sur le théâtre contemporain et le cinéma, avec un goût pour faire découvrir des artistes moins connus du grand public. A ce titre, il couvre les festivals de Cannes, d'Avignon, et aussi l'Etrange Festival, les Francophonies en Limousin, l'Arras Film Festival. CONTACT : [email protected] / https://twitter.com/geoffreynabavia

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