
« Kierkegaard et la sirène » aux éditions Les petits Platons
« Au plus profond des mers, dans un palais de corail caché aux yeux des hommes, vivait une princesse à la queue de poisson. Chérie par ses parents, fiancée au plus beau et au plus doux des tritons, on la disait la plus heureuse de toutes les sirènes. Et pourtant, la jeune princesse était désespérée… »
[rating=5]
Une très belle princesse sirène rêvait de se marier : le roi et la reine donnèrent un bal dans leur palais au fond des mers ; le plus beau et le plus doux des tritons plut à la jeune sirène mais le lendemain elle ressentit une profonde angoisse et déclara « je veux diriger ma vie ». Alors, pour s’éloigner le plus loin possible de son royaume, elle nagea longtemps …et désespérée se dirigea vers une lumière : elle aborda les quais de Copenhague. Là, elle découvre l’animation du port, l’élégance des femmes, la caresse du soleil sur sa peau : elle oublia son désespoir ponctuellement… alors apparut un promeneur, Kierkegaard en personne, qui s’entretient avec la jeune sirène : il se réjouit de la conscience qu’elle a de son désespoir et de la chance qu’elle a de pouvoir choisir librement de devenir complètement elle-même. La plus belle des princesses promise au plus heureux des destins au fond des mers parviendra-t-elle à trouver le parfait accord avec elle-même?!
« Kierkegaard et la sirène » met en scène la métaphore de la recherche de « soi » et de la quête du bonheur: être soi-même, pleinement et entièrement soi-même, ne pas vouloir imiter les autres mais trouver ce pour quoi l’on est fait, ce qui implique de prendre des décisions, faire des choix et les assumer. Et aussi de s’ouvrir à la Vie et de lui faire confiance.
«Vous ne pouvez pas choisir d’être une autre que vous-même, mais vous pouvez choisir librement la façon dont vous voulez mener votre vie ! Lorsque vous aurez choisi de devenir complètement vous-même, vous ne vous sentirez plus désespérée.»
Sous la forme d’un conte qui s’inspire en partie du célèbre « La Petite Sirène » d’Andersen, les auteurs nous raconte non seulement une histoire, mais nous présente aussi de façon claire et précise la pensée de Kierkegaard. La lecture du récit est facile et dynamique, les personnages et les scènes jonglent entre la réalité et le merveilleux. Le livre convient très bien à un public aussi bien jeune qu’adulte et qui a envie de découvrir la philosophie sous un jour un peu différent et de façon très accessible.
« Kierkegaard et la sirène » est autant un livre d’art qu’une initiation à la philosophie à lire d’urgence.
« Les petits Platons » est une librairie et une maison d’édition dont la ligne éditoriale sait allier exigence et vulgarisation pour tous les âges. Le concept est génial et totalement réussi. Les livres sont tellement beaux qu’on a envie de tous les collectionner. Nous sommes littéralement tombés amoureux des « Petits Platons » !!!!
L’avis de Marie, 10 ans, en classe de sixième au collège Saint Louis à Orange (Vaucluse, 84): [rating=4]
“J’ai lu ce livre d’une traite. Il m’a fait rêver de sirènes et d’océans. J’ai aimé les illustrations et l’histoire. Mais je l’ai trouvé trop court. Il s’est terminé trop vite. Ça méritait d’être un peu plus long…”
A partir de 10 ans.
« KIERKEGAARD ET LA SIRENE », raconté par Line Faden- Babin, originaire du Danemark et Jakob Rachmanski, originaire du Groenland, illustré par Lucia Calfapietra. Éditions Les petits Platons – 14€.
Les auteurs : Line Faden-Babin, traductrice littéraire, et Jakob Rachmanski, spécialiste en économie comportementale, sont originaires du Danemark et du Groenland. Ils ont donc appris la philosophie auprès de Kierkegaard et la natation avec les tritons.
L’illustratrice : Lucia Calfapietra est née en Italie, près de la mer. Elle est venue s’installer en France à 25 ans pour devenir illustratrice, mais rêve surtout de se transformer en sirène. En attendant, elle vit près de la Marne en compagnie de ses poissons rouges.