
Royal Blood : un « Royal Blood »coule fort
Vingt ans après la déferlante grunge rock stoner des 90’s, Mike Kerr (basse) et Ben Thatcher (batterie) sauveront-t-ils le rock ? Toujours est-il, Royal Blood nouveau duo britannique sonne résolument entre metal, blues rock et le rock stoner.
Multiplications des effets sonores, empilage successif de riffs de basses électriques, frappés sec sur les cordes, roulements de fûts à gogo, le résultat nous laisse chaos, sous le choc d’un univers bruyant peuplé de voix sombres qui se promènent entre les graves et les aiguës. C’est de ce décalage que sont nées les chansons musclées de ce premier album fortement inspiré par Black Sabbath, Soundgarden, QOSTA ou Fu Manchu. L’album s’ouvre sur un « Out Of The black » d’anthologie et direct le ton est donné : c’est lourd, massif, puissant, avec Royal Blood on en prend plein les oreilles. Tout au long des dix titres, la basse jouée, comme d’une guitare dissone de toutes parts, les rythmiques hypnotiques, répétitives échafaudent un mur de son impressionnant, savamment amplifié à partir d’amplis de guitare, d’amplis de basse et de multiples effets sonores. Sombre et inquiétant, le chant mélodieux fait lui aussi partie de l’ADN du duo . Du pain béni pour ceux qui aiment les déflagrations soniques et le rock stoner des 90’s.
A noter que ceux qui étaient pressentis comme la révélation du dernier Printemps de Bourges seront en concert le dimanche 16 novembre dans le cadre du prochain festival des Inrocks Philips.
Jean Christophe Mary