
Banksy arraché à ses murs
L’un des rois du street art, papa de millier de silhouettes fines et animées est victime d’un projet douteux, nommé avec assurance “stealing Banksy”, en français : voler Banksy.
En mars dernier, Le district londonien d’Haringey était en émoi aprés la disparition d’un pochoir de Banksy volé avec le pan de mur entier sur lequel il était graffé. Le phénomène est maintenant connu puisqu’il fait l’objet d’une entreprise.
Selon Sincura Group, le street art n’a pas sa place dans la rue. Dans une parole qui se veut philanthropique, ils affirment “nous ne volons pas l’art et nous ne tolérons aucun acte de vandalisme ou de vol recherché. Nous ne possédons pas les œuvres d’art, ni encourageons leur enlèvement et à ce jour n’avons fait aucun gain financier à partir des ventes d’art de la rue. Si elle est affectée à la gestion d’une œuvre d’art nous assurons la récupération, la restauration et la vente est effectuée de manière professionnelle et sympathique”.
Mais comment nommé autrement ce qu’ils font ?
Aprés Slave Labour et No Ball Game, respectivement vendus à 835 000 et 678 000 €, c’est la célèbre Petite Fille au ballon qui se trouve arrachée à sa toile.
Légalement, Sincura Group ne fait rien d’illégal. Les murs n’appartiennent pas aux artistes. Mais Bansky s’oppose radicalement à l’affaire. Son seul moyen de défense est de ne pas reconnaître ces oeuvres sorties de leur contexte pour minimiser leur vente.
L’affaire sort de l’est Londonien pour faire le tour de la presse internationale. Reste à trouver la faille juridique qui permettra l’arrêt net et clair de ce pillage.