
Valentin Marceau, Jeune premier à corde sensible
De grands yeux, les cheveux longs et de textes plein d’amour, le premier album du jeune et prometteur Valentin Marceau fait dans la tradition et la révérence. “A nos amours” est une série de ballades réussies dans une tradition française qui devrait bientôt passer le pas de la scène conviviale. Un artiste à suivre.
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Auteur compositeur et interprète, Valentin Marceau est, derrière ses mèches romantiques, déjà nostalgique des bals musette. Son premier album, “A nos amours”, sorti le 17 juin 2013, évoque effectivement les émois amoureux de l’adolescence qu’avait si bien su capter le film éponyme de Pialat. Sur des textes simples et plein d’espoir sur l’avenir, Valentin Marceau affectionne les cordes et les accordéons, pour de jolies harmonies entrainantes qui ne peuvent pas ne pas évoquer le Raphaël de “Caravane” et de “Je sais que la Terre est plate”. Même goût de la vie, même questions métaphysiques rimbaldiennes, mêmes cordes plus sensibles que raides et même manière d’inviter les jeunes-femmes à continuer à danser avec lui après la fin du monde. C’est le cas, notamment dans “Dansons”, le premier clip de Valentin Marceau, à écouter ci-dessous.
Mais l’album évolue, accordéon et guitare comme point d’ancrage, et la musette se fait à temps folk (un harmonica très americana dans “Comme une maladie”), légèrement kletzmer (“Bulles de soleil”) ou même oriental (“pages blanches”). La voix, elle, plane légère, pas toujours juste d’ailleurs ( “le duo “comme une maladie” est en ce sens très référencée Gainsbourg) et n’a pas le côté rocailleux qu’on aime ou déteste chez Raphaël. Et pas l’ombre d’un aspect rock, même dans les thèmes et les mots libres développés par Valentin Marceau. Libres et très légers.
Valentin Marceau, “A nos amours”, Play On / EMI, sortie le 12 juin 2013.