
Paris Cinéma : Eka et Natia, Chronique d’une Jeunesse géorgienne
Parmi les 334 films projetés au Festival Paris Cinéma, 9 le sont dans le cadre de la compétition. Hier était présenté pour la première fois Eka et Natia, Chronique d’une Jeunesse géorgienne, le premier film du duo germano-géorgien : Simon Groß et Nana Ekvtimishvili.
Le film a été repéré dans la section Forum de la Berlinale, une niche à jeune création. Et c’est donc à un drame teenage que nous sommes confrontés.
Eka (Lika Babluani) et Natia(Mariam Bokeria) sont ultra copines. Elles ont 14 ans,vont à l’école où la prof est bien stricte et se paient une vie difficile où “chercher le pain” est en fait faire la guerre pour avoir la meilleure place dans la file d’attente au bout de laquelle contre un ticket deux miches sont données. Nous sommes en 1992 à Tbilissi, l’Union Soviétique vient de tomber et la guerre arrive.
C’est dans cette allégorie d’un pays adolescent, à l’entrée de l’age adulte que les deux gamines cherchent à grandir trop vite. Natia va se marier avec un homme qu’elle déteste, Eka va faire peur à des mini-truands avec un flingue. Elles pataugent.
La mise en scène se veut quasiment policière mais n’atteint pas son but. La pellicule très belle reste sur un volet trop propre et la tension sociale n’arrive pas à monter autant qu’il le faudrait. Le film tient pourtant la route, on ne se lasse pas d’entrer dans cette culture où les hommes sont présentés comme des minables et les femmes comme des désespérées hystériques.
Figure d’un pays hurlant, Eka et Natia, Chronique d’une Jeunesse géorgienne est un bon premier film, prometteur, sans être époustouflant qui révèle deux très bonnes comédiennes creveuses d’écran, Lika Babluani et Mariam Bokeria.
En salle le 20 novembre.
Eka & Natia, chronique d’une jeunesse géorgienne de Nana Ekvtimishvili, Simon Groß, Sortie le 20 Novembre 2013 | 1h42, Drame | Interdit -18 ans | Allemagne, Géorgie, France