Pop / Rock
Brigitte souffle un vent vintage sur le Festival Rock The Pistes

Brigitte souffle un vent vintage sur le Festival Rock The Pistes

16 March 2015 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Les Brigitte ont ouvert le Festival  Rock The Pistes, qui se déroule depuis cinq ans sur le domaine immense des Portes du Soleil, avec un concert placé sous le signe du glam en toutes circonstances.

On se posait la question hier, allaient-elles arriver en combinaisons lamées ? Et bien non ! Elles ont déboulé en mode over sexy, doudoune rouge très cintrée sur un jean slim qui marque les courbes là où il faut. Et aux pieds des bottes fourrées. En compagnie de leur guitariste Grégoire Mahé, le bassiste Benoît Julliard (du groupe Empyr), du batteur Grégory Maume et du claviériste Jean Maximilien Guérry, elles ont offert une heure trente de concert, à Morgins, en face du Pic du Midi, en plein domaine Suisse.

Elles déroulent autant qu’elles déhanchent leurs “chansons d’amour en sucre” qui nous font forcement de l’effet. Des titres issus à la fois de leur premier album sorti en 2011, Et vous, tu m’aimes ? et du dernier, produit sur leur label B, A bouche que veux-tu, du titre éponyme et tubesque qui n’aura pas manqué de faire danser un public chaussé de bottes de ski et sur une fosse en pente glissante (rare !)

Elles déroulent autant qu’elles déhanchent leurs paroles qui l’air de rien nous dérangent. Ici, le girl power est à l’ancienne, il trouve plus son inspiration dans du Vartan que dans du Beyoncé. Elles disent “Tu me goûtes et je te colles ” dans “Cœur de chewing-gum” (issu de l’album Et vous, tu m’aimes ?), et s’attaquent d’abord à la fille qui chine leur mec avant d’aller parler au principal acteur (“Toi les gambettes à quoi tu joues avec mon mec ?” pour “La vengeance d’une louve”. On les aime plus militantes, comme dans “Plurielle” où elles saluent les combats pour les droits des femmes et bien sur dans la reprise de “Ma Benz”, ici très bien interprétée.

L’occasion est tout même rêvée d’entendre leur second album en condition live. Les morceaux sont efficaces, rétros à souhait dans un geste qui s’empare à la fois des traditions de choristes et des grandes heures de la variété qui savaient avec justesse faire sonner la langue française.

“L’échappée belle”, qui est le premier titre de l’album, est aussi le premier du concert. Il faudra attendre pour “A bouche que veux-tu” qui cartonne sur cd comme sur scène.

Les filles à perruques sortent ravies du concert, toujours surprises de l’image qu’elles véhiculent. En sortie de scène, elles nous confient qu’elles portent une image des femmes dans leurs doubles identités de femme et de mère qu’elles ne pensaient pas avoir livré dans leur travail.

Les girls ont le sens de la parole qui tape, et c’est vrai qu’un “embrasse moi chéri au fond je rêve que tu me dévores” peut se placer en toute délicatesse entre deux cocktails sous le son d’un génial DJ, à un bel inconnu.

C’est complètement dingue de jouer sur des pistes de ski” ont-elles dit au public, on verra comment demain, pour notre troisième et dernier jour au festival, le sir Charlie Winston, s’en sortira.

Visuel : ©ABN

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