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[Aubagne] Les Trames d’Aubusson s’exposent aux Pénitents noirs

[Aubagne] Les Trames d’Aubusson s’exposent aux Pénitents noirs

25 March 2017 | PAR Yaël Hirsch

Jusqu’au 15 avril, le cocon somptueux de l’ancienne chapelle des Pénitents noirs d’Aubagne accueille pour la première fois des œuvres de la Cité de la Tapisserie, inaugurée à Aubusson en 2016. A travers un panorama d’artistes contemporains allant de Georges Braque à Vincent Bécheau et Marie-Laure Bourgeois, l’exposition “Trames d’Aubusson” montre comment l’art de la tapisserie et les révolutions artistiques du 20e siècle s’accordent et se renforcent.

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Erigée par l’ordre des frères pénitents au milieu du 16e siècle, tour à tour hôpital pendant les épidémies de Peste ou lieu de réserve des bœufs ravitaillant les troupes de Napoléon après la Révolution, la chapelle des frères pénitents était tombée en désuétude dans l’Entre-deux-Guerres. Depuis 2001, elle a été transformée en centre d’Art ouvert à tous gratuitement. Et depuis le 10 décembre 2016, elle collabore pour la première fois avec la Cité de la Tapisserie pour offrir, en une vingtaine de pièces et une douzaine de dessins, un panorama des liens entre art et tapisserie au 20e siècle. Au bout de l’exposition on nous suggère le mode d’emploi. On nous explique que la fin de la peinture-fenêtre correspond avec le moment de liens forts entre tapisserie et art, l’abstraction s’alliant ainsi avec une tradition ancrée. De plus, les frontières entre art et artisanat disparaissant dans le flou d’une création soutenue.

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Et c’est exactement cette impression d’ouverture, de diversité et d’importance de la collaboration, que donne l’exposition qui commence avec une oeuvre originale, commandée pour l’ouverture de la Cité de la Tapisserie à Vincent Bécheau et Marie-Laure Bourgeois. Toute personne 2, Tissage – Métissage, coupe un tapis de mots en deux pour frotter à la fois le sol et le tour de la porte. Elle interroge sur le passage, la frontière, la diversité. Puis on est enveloppé d’un côté par les dessins à la Calder et de l’autre côté par les tapisseries colorées dessinées par Marc Petit dont on découvre les personnages à la fois esquissés, intemporels et intenses. Braque, Gleb et Arp forment une trilogie où l’inconscient, le primitif et le jeu apportent une touche de modernité folle à l’art de la tapisserie dans des coloris unis très contemporains : jaune, noir ou écru. Enfin, toute l’exposition culmine avec une oeuvre de celui qui a le mieux su tirer parti de la perspective et des matières pour révéler les nouveautés du cinétique à l’aide de matière tissée : Georgio Vasarely.

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visuels : YH

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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