
Au Théâtre des Mathurins le temps ne passe pas si vite
Au théâtre des Mathurins, Elsa Zylberstein et Vincent Pérez jouent le Temps qui passe, une pièce originale de Karine Silla-Pérez, mise en scène par le comédien et époux de l’auteure.
Marie cherche son père inconnu depuis l’enfance. Sous les conseils d’autrui, elle décide de s’en remettre à un détective, spécialiste des abandons. Cet homme, perdu depuis que sa secrétaire est partie en vacances, semble avoir oublié le rendez-vous. Il passe le temps en dansant, tandis que Marie l’observe discrètement dans un coin.
Au fil de leurs séances quotidiennes, une complicité se créé , les deux personnages échangent, dissertent sur le thème du temps. Un subterfuge qui permet à ces deux êtres de dissimuler leur gêne, devant cette intimité dévoilée. Petit à petit, l’alchimie s’intensifie, pour se muer en désir.
Le texte propose une réflexion intéressante sur l’appréhension du temps, la façon dont on peut rester prisonnier d’un passé, craintif de l’avenir sans toutefois être heureux dans le présent. Dans un décor, frappant de sobriété, le texte résonne et interpelle. Dommage que le rythme tombe dans une routine, sans que les comédiens parviennent à nous extirper de cette langueur.