“Simple”, le tube de Ayelen Parolin est à Avignon
Attention tube !!! Ce trio de la plus belge des Argentines retourne chaque soir le beau plateau du CDCN-Les Hivernales entre parodie de danse contemporaine, leçon de rythme et attaque foutraque contre les masculinistes. Un vrai tout public à voir à 19h30.
Dès la première image, on glousse. Et, puis cela ne va pas s’arrêter, jusqu’à nous plier en deux de rire (sérieusement, Ayelen Besame Mucho c’est beaucoup trop intenable !). Ils sont trois, vêtus d’académiques cunnighamiens tachetés de couleurs au goût discutable, c’est orangé, jaune, bref… c’est ubuesque. Très vite, le mouvement se concentre sur un geste en apparence “simple”, celui de taper le sol avec son pied. Facile quand on est assis dans un bar, mais la contrainte s’invite, sinon, cela cesserait d’être drôle. Les gars doivent donc avancer en tapant du pied.
Elle leur colle un regard étonné, niais. Très vite, elle se moque des postures d’hommes machos. Baptiste Cazaux, Piet Defrancq et Daan Jaartsveld ne supportent pas la concurrence, se cherchent et trouvent le devant de la scène.
Au fur et à mesure, la danse revient à sa première essence : bouger. L’écriture, elle, n’a rien de simple, justement. Les trois danseurs sont techniquement très solides et en même temps très laxes. La beauté surgit au milieu du rire dans ce spectacle délicieux, qui peut permettre à des néophytes complets d’entrer dans les esthétiques de la danse contemporaine.
Aux Hivernales jusqu’au 20 à 19H30. Relâche le 15.
Visuel : ©Cécile Barraud de Lagerie