Danse
Seventeen, François Stemmer toujours pas sérieux

Seventeen, François Stemmer toujours pas sérieux

27 August 2021 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Depuis 2013, il remonte le temps, il a de nouveau 17 ans, mais jamais les mêmes 17 ans, jamais les mêmes gens. Seventeen, Nouvelle Génération est à voir vendredi 27 août au Carreau du Temple à 18h, entrée libre.

Particulièrement éphémère

Seventeen c’est une pièce par essence éphémère. A cela vous allez me répondre : mais voyons, le spectacle vivant c’est TOUJOURS éphémère ! Oui, certes. Et de vous répondre : mais là, un peu plus que d’habitude. A chaque fois, le chorégraphe et metteur en scène fait un grand casting, et il pioche de quoi faire un groupe cohérent. De ce groupe viennent des identités, des goûts, des couleurs, des idées. Tout cela mènera à des tableaux, à des images qui toutes disent que demain est encore possible… quand on a 17 ans.

Modernité

Pour la version 2021, Stemmer a imaginé une série de vidéos en amont du spectacle. Ces courts films réalisés par François Stemmer avec Le collectif des Routes et Sombreurs production, sont les portraits des interprètes. Du coup, on les connaît presque bien quand ils arrivent sur scène en faisant bloc autour de Maxence (Alexandre) chanteur-musicien (et on le verra, pas mauvais danseur !).

Tous se présentent un à un. Enzo (Venturini) le danseur qui veut devenir acteur (repéré chez Yves Noël Genod la saison dernière), Fanni (Hutin) qui aime s’ennuyer et peindre, Florine (Milite), résolument comédienne, Pierre (Morillon), le danseur ultra formé à l’avenir de muse. Tous ont des corps et des allures propres, et tous viennent les assumer.

Rythme

Si les mots comptent ici, les corps sont les plus parlants chez François Stemmer, et c’est quand le mouvement s’empare très souvent du bel espace lumineux du Carreau du Temple que la magie opère, que oui ils ont 17 ans, que ce soit vrai ou pas, et que oui, on n’est pas sérieux quand on a 17 ans comme le suggère le portrait de Rimbaud posé au sol. Il y a ce pas de deux l’un dans l’autre, encastré entre Enzo et Pierre, et cette image de ligne boiteuse qui dit que oui, demain sera, mais que ce ne sera pas toujours facile.

Le même et différent à chaque fois

Il est très étonnant de voir le projet évoluer et de comparer les Seventeen entre eux. Il est étonnant de voir qu’une même génération partageant les mêmes préoccupations ne le fait pas de la même façon. La dernière fois, la violence était palpable. Ici, c’est la douceur et la tranquillité qui règne. “Moi j’y arriverai” dit calmement Maxence, et au vu de sa masse de talents et de diversité, on est sûr que ce sera le cas. Ce qui est également sûr, c’est qu’à chaque fois, François Stemmer met en lumière ceux qui sont à suivre de très prés, maintenant.

Dans le cadre de L’Hyper Festival, François Stemmer, 7teen Nouvelle Génération, le vendredi 27 août à 18h. Durée 1H15. Entrée libre. Pas de retard possible.

Visuel : ©Etienne Doury

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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