Une playlist glissant vers le froid
Cette semaine Floating Points, Nelick Cam’Ron, CKay et Ada Oda.
Mac Lesggy— Nelick
On ne sait pas trop de quel froid on nous parle ici ; vanille fraise, brûlante et glacée; doux tapis du keyboard qui attire ces petites bulles du beat qui soutiennent la nonchalance du tempo. On se lance, pour capter quelques références de la bonne vieille télé, pop culture en capsule, complètement givrée.
Soja— CKay
Et voici la version venue de l’hémisphère Sud, incantations qui se tiennent, se détachent de l’euphonie de l’adhan pour cette pure vibration cherchant l’horizontalité plus que la verticalité. La vibe Nigérienne qui poursuit sans relâche sa conquête de la pop musique.
Dipset Acrylics— Cam’ron, A-Trak&Mr.Vega
On se lance pour le morceau de la semaine ? Le chœur est amoureusement reggae et relaie le toasting, soutenu avec bienveillance par la voix du Cam’ron qui scintille de mille Barry White, arrondie et chaude comme un croissant. Magnifique chanson secondaire d’un album qui arrive dans les bacs.
Problems— Floating Points
Puisqu’il fait froid dehors, on se réchauffe sur le dance-floor. Basse indispensable et exploration du geste minimal qui va lancer la danse. on cherche ici à décomposer, à revenir au plus petit mouvement possible de la même façon que l’alphabet à créé les unités élémentaires capables de développer à l’infini le langage, en l’occurrence ici le langage du corps.
Un amore debole— Ada Oda
Le froid en vrai, le voilà il est post-punk, binaire et rugueux, il est chanté en italien par un groupe belge. Chanté ou plus exactement scandé, manteau délicat et retour de l’oublié d’une esthétique rock’n roll impeccable. Après ça, l’amour pourra toujours être faible.
visuel (c) Laetitia Larralde