
Une playlist de type maniaco-dépressif
Cette semaine Nilüfer Yanya, Mister Zguy, Fanelly, Strange as angels et Crimi.
Quetzalcoatl — Crimi
C’est d’abord lancinant, une gangue de son ruisselante de cette boue électronique qui colle à l’intérieur des organes et puis dans la tête, tout particulièrement. Enfin ça s’arrange, ça s’épure grâce à la langue italienne et ces échos de cuivre tantôt lointains tantôt structurants qui accompagnent le morceau jusqu’à sa fin.
Charlotte sometime— Strange as Angels
Et puis ça revient, c’est une reprise, c’est insistant. The Cure il y a des années de cela, une sorte de tube sombre et mélancolique qui remonte ici totalement décontextualisé, féminisée, comme dans un rêve.
Crash— Nilüfer Yanya
Soudain tout bascule ; on se retrouve à la télévision américaine avec des stars en herbe. Au fond, ce que l’on voudrait devenir ? C’est un crash en plusieurs temps, haché par une rythmique pop-rock qui ne trouve jamais d’apaisement, qui ne sourit jamais et s’achève dans le mystère le plus complet.
It’s gonna make a little difference— Fanelly
Impossible au fond de se laisser aller, tout pourrait exploser à n’importe quel moment. On pense à Joni Mitchell et puis on se terre à nouveau dans des vocalises introspectives, dans un intérieur déchirant mais velouté. Est-ce que ça changera un jour, est-ce que quelque chose pourra faire la différence ?
I want you in my bed (feat. Th Da Freak)— Fantastic Mister Zquy
Et puis finalement contre toute attente, ça bouge, ça se détend. On peut, en effet, chanter comme ça vient, tout ou n’importe quoi enfin pas presque. Je veux, je veux, je te veux dans mon lit, susurré à la façon d’Adam Green ou mieux, de Grandaddy. On respire et la sérotonine se répand à nouveau.
Visuel : ©Crash— Nilüfer Yanya