Une playlist de l’après-Brexit
Cette semaine Luke Anger, Cloud, La Féline, Monolithe noir et Hier soir.
Eléa — Luke Anger
Ensemble flou entre vie et mort, sur l’air d’une ballade dans un cimetière filmé en arrière-plan un peu hésitant. Compliquée mais pourtant aérienne, la chanson frappe par sa combinaison parfaite, protodance et effet de réverbération qui entraînent dans une spirale presque céleste. Sensible.
Crawl — Cloud
Un peu toujours le même CV post-millénium. Autodidacte silencieuse dans sa chambre postant des sons sur Internet jusqu’à ce qu’il finisse par se passer un truc. Encore et encore cet effet de déréalisation pâteuse comme enfermée dans une bulle traversée de spleen. Plutôt agréable lorsque comme ici c’est plutôt bien foutu.
Vision de Dieu — La Féline
On avait un peu oublié la sortie du nouvel album de la Féline qui – comme à son habitude change de style quittant toutefois de façon que l’on sent un peu définitive son univers strictement rock. Le synthé prend une place rythmique prédominante et la voix veloutée trouve ici une nette intensité. Agnès a changé, elle est cette fois comme illuminée.
Wave Flotation — Monolithe noir
On se prépare pour un album à venir en février, en revenant un peu en arrière, à l’intérieur du monolithe, examiner le travail d’orfèvre du jeune Antoine Pasqualini bien décidé à ne céder à aucun compromis, s’attirant ainsi la possibilité de featuring classieux, Peter Broderick (Efterklang) hier et Rozi Plain aujourd’hui (This is the Kit, notamment).
Paradis O – Hier soir
Une dernière blague dansante pour finir en secouant la tête, en compagnie d’un bout de la Fine équipe (Clément) et de la chanteuse Alix avec qui il fait ici duo. Une embardée pop electro qui se fredonne comme on s’habille le matin avant de se fondre dans la foule. Un joli petit paradis intérieur.
Visuel : Paradis O